PREVENTION A vous de jouer ! - Solutions - Le Moniteur des pharmacies.fr

Papillomavirus humains (HPV),
la pharmacie au cœur de la prévention

Cet espace vous est proposé avec le soutien institutionnel de MSD

PRÉVENTION tous acteurs !

La prévention des infections par les Papillomavirus humains (HPV) repose sur trois mesures de protection qui doivent être associées pour éviter la contamination et le risque de développement des lésions cancéreuses dues à ces virus :

  • Le préservatif
  • Le dépistage
  • La vaccination

Le préservatif est un rempart contre la transmission des infections sexuellement transmissibles, il est donc recommandé. Mais contre les HPV, la protection n’est que partielle car le préservatif ne couvre pas l’ensemble des parties génitales (1).

Le dépistage cervico-utérin ou « frottis » permet de détecter les virus à haut risque et les lésions précancéreuses du col de l’utérus, il est recommandé pour toutes les femmes de 25 à 65 ans (2).

La vaccination HPV vise à éviter les infections par les virus à haut risque oncogène, elle est recommandée dans le calendrier vaccinal pour tous les jeunes adolescents de 11 à 14 ans révolus.
La vaccination ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, qui doit être maintenue y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention (3).

Les professionnels de santé, dont les pharmaciens, ont un rôle primordial à jouer dans la prévention des infections aux HPV. C’est grâce à leurs actions de sensibilisation des parents, des jeunes adolescents et de leur entourage que nous pourrons, tous ensemble, réduire la prévalence des affections HPV-induites.

Infections à papillomavirus : les prévenir, les dépister

La vaccination
image
icone
  • La vaccination HPV est recommandée pour toutes les jeunes filles et pour tous les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Un rattrapage est recommandé jusqu’à l’âge de 19 ans révolus. Et jusqu’à 26 ans révolus, pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH).
  • La vaccination est d’autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons n’ont pas encore été exposés au risque d’infection par les HPV et elle reste particulièrement recommandée même après le début de leur vie sexuelle (3).
  • Les vaccins ne protégeant pas contre tous les HPV responsables des cancers du col de l’utérus, la stratégie de prévention globale de ces cancers s’appuie sur une complémentarité entre vaccination et dépistage par prélèvement cervico-utérin.
    • Le dépistage doit être maintenu chez les femmes vaccinées.
Le préservatif
image
icone

Les HPV sont des infections sexuellement transmissibles très fréquentes, contractées généralement au tout début de la vie sexuelle, même sans pénétration.

  • Comme pour toutes les IST, le préservatif est recommandé, mais sa protection contre les HPV n’est pas totale, car il ne couvre pas l’intégralité des parties génitales (1).
Le dépistage
image
icone
  • Seul le cancer du col de l’utérus est concerné par le dépistage.
  • Depuis 2018, toutes les femmes sont invitées à se faire dépister régulièrement entre 25 et 65 ans (2).
  • Il existe 2 types de tests de dépistage, réalisés sur un prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus, appelé prélèvement cervico-utérin ou « frottis » :
    • La cytologie permet de détecter des anomalies des cellules du col de l’utérus et de les traiter avant leur évolution vers un cancer et de diagnostiquer des cancers à un stade précoce et ainsi d’améliorer les chances de guérison.
      De 25 à 30 ans, la cytologie est l’examen de première intention.
    • Le test HPV-HR permet d’identifier la présence de papillomavirus oncogènes. De 30 ans à 65 ans, et trois ans après la dernière cytologie cervico-utérine de dépistage avec un résultat normal, le dépistage repose sur le test HPV-HR.
      Il doit être réalisé tous les 5 ans en cas de résultat négatif (4).

Paroles d’expert : le Pr Lobna OULDAMER nous conseille pour sensibiliser et prévenir

Le Pr Lobna OULDAMER est gynécologue au CHU de Tours, Membre du Collège des Gynéco-obstrétriciens et Coordinatrice des travaux menés sur les RPC consacrées à la prise en charge des cancers du col de l’utérus

Sources
(1) Questions-réponses sur l’infection à papillomavirus humain. Haute Autorité de Santé,
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3146343/fr/questions-reponses-sur-l-infection-a-papillomavirus-humains-hpv-cause-de-cancer-du-col-de-l-uterus-et-le-depistage, Consulté le 2 juin 2023.
(3) Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2023
(4) Institut national du Cancer. Le dépistage du cancer du col de l’utérus. Dépliant DEPCCUSIMP21.pdf