La prévention des infections par les Papillomavirus humains (HPV) repose sur trois mesures de protection qui doivent être associées pour éviter la contamination et le risque de développement des lésions cancéreuses dues à ces virus :
Le préservatif est un rempart contre la transmission des infections sexuellement transmissibles, il est donc recommandé. Mais contre les HPV, la protection n’est que partielle car le préservatif ne couvre pas l’ensemble des parties génitales (1).
Le dépistage cervico-utérin ou « frottis » permet de détecter les virus à haut risque et les lésions précancéreuses du col de l’utérus, il est recommandé pour toutes les femmes de 25 à 65 ans (2).
La vaccination HPV vise à éviter les infections par les virus à haut risque oncogène, elle est recommandée dans le calendrier vaccinal pour tous les jeunes adolescents de 11 à 14 ans révolus.
La vaccination ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, qui doit être maintenue y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention (3).
Les professionnels de santé, dont les pharmaciens, ont un rôle primordial à jouer dans la prévention des infections aux HPV. C’est grâce à leurs actions de sensibilisation des parents, des jeunes adolescents et de leur entourage que nous pourrons, tous ensemble, réduire la prévalence des affections HPV-induites.
Les HPV sont des infections sexuellement transmissibles très fréquentes, contractées généralement au tout début de la vie sexuelle, même sans pénétration.
Le Pr Lobna OULDAMER est gynécologue au CHU de Tours, Membre du Collège des Gynéco-obstrétriciens et Coordinatrice des travaux menés sur les RPC consacrées à la prise en charge des cancers du col de l’utérus