La bonne absorption des nutriments est dépendante d’un intestin sain, ce qui compte ce n'est pas la quantité de nutriments ingérée, mais la quantité absorbée au niveau de la muqueuse intestinale, c’est-à-dire la biodisponibilité.
Les acides gras polyinsaturés oméga 3 et 6 sont des lipides nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Ces acides gras sont essentiels car leurs apports en quantité adéquate s’effectuent par l’alimentation ou par les compléments alimentaires.
Les deux précurseurs des familles oméga 3 et 6 sont l’acide α-linolénique (ALA) et l’acide linoléique (LA), respectivement. Les dérivés à très longue chaîne de la famille oméga 3, comme l’acide eicosapentaénoïque (EPA), l’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’acide docosapentaénoïque (DPA), sont obtenus à partir des réactions enzymatiques en cascade impliquant des enzymes de type élongases et désaturases, localisées au niveau du foie.
Cependant, le taux de conversion en ces dérivés oméga 3 est très limité et inefficace chez l’homme, notamment du fait de la compétition enzymatique existante avec les oméga 6, présents dans les produits transformés. Au niveau de l’alimentation, l’ALA est retrouvé principalement dans l’huile de lin et de soja, le DHA et l’EPA sont présents dans les huiles de poissons et les poissons gras.
Selon l'ANSES, la recommandation pour la population générale est la consommation de deux portions de poissons par semaine, dont un poisson gras, afin de limiter les risques de surexposition à certains contaminants. La recommandation s’élève à une consommation minimale située entre 250 mg et 500 mg/j de DHA et d’EPA1. Cependant, les niveaux d’apports en ces acides gras sont largement en-dessous des recommandations. En effet, 89% des adultes français ont un risque d’insuffisance d’apport cumulé en EPA et DHA2. De plus, un ratio LA/ALA équilibré est inférieur ou tend vers la valeur de 5 et il a été constaté un déséquilibre dans la population générale, avec un ratio LA/ALA proche de 10 2.
Les acides gras oméga 3 jouent des rôles de santé importants dans le bon fonctionnement cardiovasculaire, notamment par la régulation de la pression sanguine, l’effet hypotriglycéridémiant ou anti-agrégant plaquettaire3, le soutien au fonctionnement et la plasticité cérébrale4, le soutien à la vision, par transmission du signal visuel5, ainsi que les mécanismes anti-inflammatoires.