D'où vient le rhume ?
Rhume, rhinite aiguë, coryza... quelque soit le nom qu’on lui donne, l’inflammation aiguë des voies aériennes
supérieures est la maladie la plus répandue dans le Monde(1). Très majoritairement bénigne, elle n’en reste
pas moins impactante pour la qualité de vie des patients. Pour soulager leurs symptômes, la majorité
d’entre eux poussent la porte de votre officine, et ce, plusieurs fois par an...
Les adultes souffrent en moyenne de 2 à 5 rhumes par an, les enfants jusqu’à 10 (2) !
Pas moins de 200 virus sont en cause
Plus de 200 virus peuvent être responsables d’un rhume. Parmi eux, les rhinovirus sont les plus fréquents avec une centaine
de souches identifiées, retrouvés dans 30 à 50% des cas. Viennent ensuite les coronavirus mais aussi les virus respiratoires
syncitiaux, adénovirus, parainfluenzae, entérovirus (3,4,5)...
LES VIRUS DU RHUME
Rhinovirus
30 à 50% des rhumes
Coronavirus
10 à 16% des rhumes
L'infection est très contagieuse
En général, un patient devient contagieux 2 à 3 jours avant le début des symptômes et le reste jusqu’à leur disparition (3).
La contamination se fait par deux voies :
- Directe dite « aéroportée »
par inhalation de gouttelettes de salive qui transportent les virus, lors de la toux ou d’un éternuement...
-
Indirecte dite « manuportée »
par contact avec des mains ou des surfaces contaminées où le virus peut survivre plusieurs heures.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Des échantillons de virus ont été récupérés sur les mains de 40% des adultes atteints de rhinovirus (6,7) !
FACE AU PATIENT
Pour se protéger et protéger l’entourage, rappelez les gestes barrières :
tousser ou éternuer dans le creux du coude
utiliser des mouchoirs jetables, jetés immédiatement
respecter une distance physique d’un mètre entre malade et bien portant
se laver les mains régulièrement, à l’eau et au savon ou à l’aide d’une solution hydroalcoolique
pour les malades : limiter les contacts et sorties, rester chez soi, porter un masque en présence de personnes fragiles
Il faut systématiquement adresser au médecin les personnes fragiles, davantage à risque de complications bactériennes ou de décompensation d’une pathologie chronique sous-jacente : jeunes enfants, personnes âgées, asthmatiques, diabétiques, insuffisants respiratoires, BPCO...
Il faut également consulter en cas de signes de gravité : persistance ou réapparition de fièvre, otalgie, otorrhée,
conjonctivite purulente, oedème des paupières, troubles digestifs, apparition d’une gêne respiratoire (8).
1. Johnston S, Holgate S. Epidemiology of viral respiratory infections. In: Myint S, Taylor-Robinson D, eds. Viral and other infections of the human respiratory tract. London: Chapman & Hall, 1996: 1-38.
2. Eccles R. Understanding the symptoms of the common cold and influenza. Lancet Infect Dis. 2005;5:718–725.
3. Heikkinen T., Jarvinen A. The common cold. Lancet. 2003;361(9351):51–59. Gwaltney JM. Medical reviews: Rhinovirus. The Yale Journal of Biology and Medicine. 1975;48:17–45.
4. Maladies infectieuses : toutes les pathologies des programmes officiels des études médicales ou paramédicales, Dr François Pebret, Editons Heures de France, 2003, p 253.
5. Éva Bance. Le rhume chez l’adulte : prévention et traitements. Conseils allopathiques et alternatifs à l’officine. Sciences pharmaceutiques. 2015.
6. Centers for Disease Control and Prevention. Common colds: protect yourself and others. Available at: http://www.cdc.gov/Features/Rhinoviruses/index.html. Accessed January 2016.
7. Turner, RB, Hendley, JO, Virucidal hand treatments for prevention of rhinovirus infection. Journal of Antimicrobial Chemotherapy 2005; 56: 805-807.
8. Antibiothérapie par voie générale en pratique courante dans les infections respiratoires hautes, Recommandations ANSM, novembre 2011.