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Vaccin anti-VHB et hormones de croissance face aux juges

Publié le 9 février 2008
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Effervescence au tribunal de Paris. Mercredi 6 février s’est ouvert le procès des hormones de croissance, après 16 ans de procédure. Juste avant, le 31 janvier, des mises en examen ont été prononcées dans l’affaire des vaccins contre l’hépatite B visant Sanofi Pasteur-MSD, son pharmacien responsable et un ancien dirigeant de GSK, et ce pour « tromperie sur les contrôles, les risques et les qualités substantielles d’un produit ayant eu pour conséquence de le rendre dangereux […] ».

Pas de remise en cause des recommandations

Sanofi Pasteur-MSD est également accusé d’homicide involontaire. « Cette affaire est le reflet d’un système inefficace d’évaluation réelle de la qualité et du service rendu d’un médicament avant sa mise sur le marché, de la connivence entre les industries pharmaceutiques, les autorités de santé et les pouvoirs publics », accuse Catherine Lemorton, députée PS de Haute-Garonne et pharmacienne. Rappelons pourtant que la Commission nationale de pharmacovigilance avait recommandé, dans un avis du 29 mai 2007, « de mettre fin à l’enquête nationale sur les vaccins contre l’hépatite B du fait de l’absence de lien démontré entre la vaccination et la survenue d’atteintes neurologiques chez l’enfant ».

Hormones : trois pharmaciens poursuivis

La contamination par l’agent de la maladie de Creutzfeldt-Jakob d’hormones de croissance préparées à partir d’hypophyses a conduit à ce jour à 110 décès. Des tragédies dont devront répondre deux anciens responsables de la Pharmacie centrale des hôpitaux et le directeur de la Pharmacie et du médicament de l’époque.

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