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Uvestérol D dans la tourmente

Publié le 8 janvier 2017
Par Yolande Gauthier
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La décision prise le 4 janvier par l’ANSM de suspendre la commercialisation d’Uvestérol D intervient suite au décès d’un nouveau-né de 10 jours, survenu le 21 décembre 2016 peu de temps après la prise de ce médicament. Placé sous surveillance renforcée depuis 2006 en raison du risque de malaise vagal et de fausse route, Uvestérol D a fait l’objet en 2014 de nouvelles formulations, plus concentrées, pour réduire le volume de solution à administrer. Malgré tout, les centres régionaux de pharmacovigilance ont enregistré 93 déclarations d’effets indésirables entre 2006 et 2013, soulevant la question de la bonne information des parents sur les règles à respecter lors de l’administration aux jeunes enfants.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a tenu à rassurer les parents dont les enfants ont reçu ce médicament : « Ils ne courent aucun danger ». Le battage médiatique autour d’Uvestérol D ne doit pas faire oublier que la complémentation en vitamine D est et reste toujours indispensable. Des alternatives médicamenteuses à base de vitamine D existent, qui ne sont pas concernées par la procédure de suspension de commercialisation (voir tableau). En attendant que toute la lumière soit faite sur cette enquête, le ministère de la Santé et le laboratoire Crinex, qui commercialise Uvestérol D, ont chacun mis en place un numéro vert d’information : 0800 636 636 pour le premier, 0800 849 032 pour le second. §

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