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- Trop de prescriptions inappropriées
Un million. C’est le nombre de patients sous AVK répertoriés au 3e trimestre 2013, contre 265 000 sous apixaban, dabigatran ou rivaroxaban, les nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Si le rapport bénéfice/risque des NACO n’est pas remis en cause à ce jour, ces derniers sont sous étroite surveillance. Une surveillance justifiée au vu des résultats d’une étude de l’Assurance maladie sur les modes de prescription, fraîchement communiqués par l’ANSM, la CNAMTS et la HAS. Au niveau national, près de 100 000 patients préalablement traités par AVK étaient passés sous NACO au cours de l’année écoulée alors qu’il n’y a pas lieu de modifier le traitement d’un patient équilibré sous AVK.
Marisol Touraine souhaite ralentir les ventes
L’étude met en avant la part substantielle des patients sous NACO chez qui sont associés des traitements majorant le risque hémorragique (15 % de patients sous antiagrégant plaquettaire et 21 % sous amiodarone). L’ANSM souligne que, dans ces situations, seule la prescription d’AVK permet de suivre le degré d’anticoagulation et de disposer d’un antidote. Par ailleurs, s’il est connu qu’en cas de dysfonction rénale les NACO peuvent s’accumuler dans l’organisme, au dernier trimestre 2012, 10 % des patients chez qui était introduit un NACO avaient plus de 80 ans et ne bénéficiaient pas de suivi de fonction rénale. Pour finir, 5 à 10 % des prescriptions ont lieu dans des indications non validées. Marisol Touraine évaluerait les moyens de ralentir les ventes. En parallèle, l’ANSM et la CNAMTS poursuivent leurs actions de sensibilisation auprès des prescripteurs et lancent deux études pharmacoéconomiques. Résultats attendus début 2014.
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