Tramadol : bilan de la pharmacovigilance de 2011 à 2015

Les médicaments à base de tramadol intéressent la pharmacovigilance depuis le retrait du dextropropoxyphène en 2011. Une étude menée par des pharmacologues du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse a été publiée dans la revue Thérapie.

Sur les 1512 effets indésirables graves, elle révèle, comme attendu, des effets neurologiques (29,4 %) et psychiatriques (22,8 %), dont des altérations de la conscience (13,2 %), des convulsions (6,7 %), des confusions (14,6 %) et des hallucinations (7,3 %). Attendus également, les troubles digestifs (17 %, dont 9,6 % de nausées et vomissements). Des effets indésirables cutanés sont aussi signalés (13,4 %).

Elle révèle d’autres effets indésirables telles des hypoglycémies (1,5 %) et des élévations d’INR (2,3 %) et, plus préoccupantes, des atteintes hépatobiliaires, en dehors de cas de surdosage, avec le tramadol utilisé seul. Des cholestases avec le tramadol seul et des cytolyses en association avec le paracétamol sont rapportées. Sont également répertoriés des hyponatrémies et des syndromes sérotoninergiques (la molécule inhibe la recapture de la sérotonine)

Il y a eu 57 décès dont 16 par surdosage.