Tempête sur le valsartan

Quelle est la quantité de médicaments à base de valsartan encore présente sur le marché français ? A peine 40 %, a indiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à la suite du retrait de près de 400 nouveaux lots le 29 novembre dernier. Seules quelques boîtes sont encore disponibles (Nisis, Nisisco, Tareg, Cotareg, valsartan Ranbaxy, certains lots chez Arrow, EG Labo ou Teva). Mais pour combien de temps ? « Etant donné que les fabricants des spécialités à base de valsartan non concernées par le rappel ne sont pas en mesure d’augmenter suffisamment leur production pour couvrir l’ensemble des besoins des patients français, des ruptures de stock conséquentes sont attendues rapidement », a prévenu l’ANSM. Des mesures de restriction sont donc mises en place, avec délivrance réservée aux patients pour lesquels le valsartan est indispensable (mention du prescripteur sur l’ordonnance). Pour les autres, le médecin se tournera vers l’une des alternatives thérapeutiques disponibles : autre sartan, IEC, inhibiteur calcique ou diurétique thiazidique. L’essentiel étant que le patient n’arrête pas brutalement son traitement antihypertenseur. La détection des impuretés NDMA et NDEA « n’entraîne pas de risque immédiat », a rappelé l’Agence européenne du médicament (EMA). Pour toute question, un numéro vert 0 800 97 14 03 a été mis en place.§