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Stribild Elvitégravir, cobicistat, emtricitabine, ténofovir

Publié le 7 juin 2014
Par Frédéric Chauvelot
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Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 100 %.

• PIH annuelle.

• Renouvellement possible par tout médecin.

• A chaque délivrance, le patient doit présenter la PIH datant de moins d’un an et l’ordonnance en cours.

• Mentionner sur chacune des ordonnances la date, la quantité, le numéro d’ordonnancier et apposer le tampon.

A savoir au comptoir

Indications

• L’elvitégravir est un inhibiteur de l’intégrase.

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• L’emtricitabine est un inhibiteur nucléosidique et le ténofovir un inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse.

• Le cobicistat exerce un effet inhibiteur sélectif du CYP3A4 « booster ».

• Stribild traite l’infection par le VIH-1 chez les plus de 18 ans naïfs de tout traitement antirétroviral ou infectés par une souche virale dépourvue de mutation associée à une résistance à aucun des trois ARV.

Posologie

1 comprimé par jour, au moment d’un repas ou d’une collation.

Grossesse et allaitement

• Grossesse déconseillée.

• Femme en âge de procréer : utiliser une contraception hormonale contenant au moins 30 ìg d’éthinylestradiol et le norgestimate comme progestatif, ou une méthode mécanique fiable.

• Allaitement non recommandé.

Contre-indications

• Antécédent de toxicité rénale sous ténofovir.

• Moins de 18 ans.

Interactions médicamenteuses

• Associations contre-indiquées : alfuzosine, anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (phénytoïne, carbamazépine, primidone, fosphénytoïne, phénobarbital), dapoxétine, amiodarone, dronédarone, ivabradine, millepertuis per os, quiétapine, quinidine, ranolazine, rifampicine.

• Associations déconseillées : didanosine, irinotécan, oxycodone, rivaroxaban, tamsulosine.

• Ne pas administrer l’atazanavir avec le ténofovir disoproxil sans ritonavir.

• A prendre en compte : risque de néphrotoxicité majorée en cas d’association aux autres néphrotoxiques (produits de contraste iodés, aminosides, organoplatines, méthotrexate, ciclosporine, tacrolimus, antirétroviraux tels que dérivés d’aciclovir et foscarnet, pentamidine).

Conservation

A l’abri de l’humidité.

Modalités d’administration

• A avaler sans croquer, écraser ou couper.

• En cas d’oubli constaté dans les 18 heures suivant la prise habituelle, le prendre ; au-delà, attendre l’heure habituelle suivante.

• En cas de vomissement dans l’heure suivant la prise, prendre un autre comprimé ; au-delà non.

Effets indésirables

• Insomnies, rêves anormaux, troubles digestifs, éruptions cutanées, démangeaisons ou fatigue.

• Risque de vertiges.

• Prévenir immédiatement le médecin en cas de :

• respiration profonde et rapide, somnolence, douleurs dans le bas ventre (risque d’acidose lactique) ;

• nausées, vomissements ou douleurs à l’estomac (risque de pancréatite) ;

• signes d’infection ou d’inflammation ;

• faiblesse musculaire au niveau des mains et des pieds et se propageant au tronc avec palpitations, tremblements (risque de maladie auto-immune).

• Prévenir le médecin si :

– raideur, difficultés pour se mouvoir, douleur articulaire (risque d’ostéonécrose) ;

– signes de lipodystrophie ;

– douleurs osseuses (risque de fracture) ;

– soif, urines abondantes, douleurs rénales (risque rénal).

Suivi thérapeutique

• Fonction rénale à l’instauration puis toutes les 4 semaines durant la première année, puis tous les 3 mois. Ces bilans sont rapprochés en cas d’insuffisance rénale. En association avec des néphrotoxiques, surveillance hebdomadaire.

• Etat général et moral.

• NFS, nombre de CD4+, charge virale.

* Pharmacien praticien hospitalier, auteur de l’ouvrage Les Médicaments à délivrance particulière, paru aux Editions du Moniteur des pharmacies.