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Sofosbuvir et amiodarone ne font pas bon ménage

Publié le 2 mars 2020
Par Yolande Gauthier
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Le Comité européen pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) renforce ses mises en garde sur le risque de bradyarythmie en cas de co-administration de sofosbuvir, antiviral d’action directe contre le virus de l’hépatite C (Sovaldi ou, en association, Epclusa, Vosevi, Harvoni), et d’amiodarone. De nouveaux signalements de pharmacovigilance ont été recensés depuis 2015, date du dernier point d’information sur ce sujet. Et ce, même si le prescripteur, connaissantle risque de bradycardie, avait arrêté l’amiodarone avant d’engager le traitement antiviral. Désormais, si l’utilisation de l’amiodarone est absolument nécessaire, ce sont tous les patients (et pas seulement ceux à haut risque de bradyarythmie) qui doivent faire l’objet d’une surveillance continue pendant 48 heures en milieu hospitalier, au début de la co-administration. Une surveillance journalière de la fréquence cardiaque du patient doit ensuite être instaurée pendant au moins les deux premières semaines de traitement. «   Compte tenu de la longue demi-vie de l’amiodarone, une surveillance cardiaque identique doit également être mise en place chez les patients qui ont arrêté l’amiodarone au cours des derniers mois et qui doivent commencer un traitement contenant du sofosbuvir   », précise le PRAC. Par ailleurs, les patients qui reçoivent ces deux molécules doivent être avertis des symptômes de bradycardie et de troubles de la conduction et être informés de la nécessité de consulter un médecin en urgence s’ils surviennent. §

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