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Sécurité sanitaire : Un rapport très téléphoné

Publié le 30 mai 2003
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La DGS a rediffusé lundi les recommandations liées aux traitements hormonaux de substitution (THS) : traitement le plus court possible, réévaluation annuelle de l’intérêt du traitement, recherche d’antécédents de cancer, d’un risque cardiovasculaire, etc. Raison de cette prudence : l’annonce, dans le JAMA du 27 mai, d’un risque de démence (23/10 000) en cas d’association oestroprogestative, mis en évidence par l’étude américaine WHI.

Au menu aussi des alertes sanitaires de la DGS, la grippe aviaire. Si les foyers néerlandais et belge sont circonscrits et si la transmission alimentaire est exclue, la possibilité que le virus se recombine avec un virus humain (avec une crainte de pandémie de grippe) n’est toujours pas exclue. Un travail est mené « pour prévenir des flambées analogues qui surviendraient en France », où les souches d’Influenza aviaire de sous-type H5 sont faiblement pathogènes. Des travaux sont en cours pour voir s’il pourrait le devenir, comme le H7 aux Pays-Bas.

A noter aussi la gêne des autorités sanitaires autour du rapport Veyret, concluant à l’absence de risque des ondes électromagnétiques tandis que ses auteurs sont liés aux opérateurs… Le directeur général de la Santé a concédé que « cette affaire pose un problème de crédibilité. Il y a eu sans doute une maladresse à faire faire un rapport par ces personnes. Il n’y a pas eu de conflit d’intérêts mais il faut aussi qu’il n’y ait pas apparence de conflit d’intérêts. […] Mais il n’est pas facile de trouver des gens compétents qui ne reçoivent aucun fonds ». Enfin, une conférence de consensus sur l’hépatite B est prévue début 2004, en raison de sa forte prévalence. Dernier épisode en date : des contaminations dans une maison de retraite des Hautes-Pyrénées, peut-être via des glucomètres.

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