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Que faire en cas de surdosage des bisphosphonates par voie orale ?

Publié le 22 octobre 2022
Par Nathalie Belin et Alexandra Blanc
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Les bisphosphonates par voie orale se prennent en prise quotidienne (alendronate 10 mg, risédronate 5 mg) ou, le plus souvent, hebdomadaire (alendronate 70 mg, risédronate 35 mg) ou mensuelle (risédronate 75 mg). Des prises plus rapprochées que celles préconisées exposent à un risque d’hypocalcémie, d’hypophosphorémie et à des effets indésirables de la partie haute du tractus digestif : dyspepsie, brûlure d’estomac, œsophagite, gastrite ou ulcère. La capacité des bisphosphonates à s’absorber sur les cristaux de phosphate et de calcium (l’hydroxyapatite) explique leur affinité et action sur le tissu osseux. Cette même propriété est à l’origine de leur chélation par des cations bivalents imposant de les prendre à distance. Ainsi, dès l’erreur de prise constatée, susceptible de conduire à un surdosage, il est recommandé de boire un grand verre de lait ou de prendre des antiacides contenant du magnésium, du calcium ou de l’aluminium afin de chélater le bisphosphonate et de réduire son absorption. En revanche, il ne faut pas induire de vomissements au risque de provoquer des irritations œsophagiennes et, pour la même raison, la personne doit rester en position verticale. Parallèlement, le médecin ou un service d’urgence doivent être contactés : un lavage gastrique sera envisagé, notamment en cas de surdosage important. Si nécessaire, une injection intraveineuse de calcium peut être indiquée afin de corriger l’hypocalcémie induite.

Sources : base de données publique des médicaments ; pharmacorama.com.

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