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Progestatifs et méningiome : 3 nouvelles molécules incriminées et 3 autres innocentées
L’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) a publié ce lundi 26 juin les résultats de l’étude menée par le service de pharmaco-épidémiologie Epi-Phare.
Lancée dans le cadre de la surveillance renforcée de l’ensemble des progestatifs, cette nouvelle étude a permis de démontrer que l’utilisation prolongée (durée de traitement supérieure à 1 an) de promégestone (Surgestone 0,5 mg qui n’est plus commercialisé), de médrogestone (Colprone 5 mg) ou d’acétate de médroxyprogestérone (Depo Provera 150 mg / 3 ml) est associée à un surrisque de méningiome (x 2,7 ; x 4,1 et x 5,6, respectivement*).
L’analyse, qui portait sur des cas de femmes ayant été opérées d’un méningiome intracrânien entre 2009 et 2018 (en tout plus de 18 000 femmes opérées et plus de 90 000 femmes témoins), a également conclu que l’exposition à la progestérone par voie orale, intravaginale et cutanée (Utrogestan et génériques) et à la dydrogestérone (Duphaston, Climaston) n’a pas été associée significativement à un surrisque de chirurgie de méningiome intracrânien. Les mêmes conclusions ont été établies avec les DIU au lévonorgestrel 13,5 et 52 mg.
Suite à cette publication, des études complémentaires sur le diénogest (notamment Dimetrum, Endovela, Sawis génériques de Visanne dont la commercialisation a été arrêtée) sont à envisager et une réunion du comité scientifique temporaire (CST) portant sur les progestatifs est prévue le 28 juin prochain. Cette réunion aura pour but de déterminer les mesures de protection à prendre (comme c’est actuellement le cas avec la cyprotérone, le nomégestrol et la chlormadinone) afin de réduire le risque de méningiome associé.
*Risque relatif de chirurgie de méningiome après plus d’un an d’utilisation : x 5,5 pour la chlormadinone, x 7,5 pour le nomégestrol et x 24,5 pour la cyprotérone, rappelle l’ANSM.
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