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Pioglitazone : première mise en garde

Publié le 30 avril 2011
Par Véronique Pungier
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L’existence possible d’un lien entre la prise prolongée de pioglitazone (Actos, Competact) et une élévation du risque de cancer de la vessie est soulevée par l’Afssaps. Dans une lettre adressée aux médecins et aux pharmaciens le 19 avril, l’Agence met en garde contre l’antidiabétique et envisage la remise en questions du rapport bénéfice risque de la molécule. Une grande étude de cohorte rétrospective menée avec l’aide de la Caisse nationale d’Assurance maladie est en cours auprès de 20 000 patients traités par la glitazone entre 2006 et 2009. Elle devrait permettre de conclure sur la véracité du risque.

Les premiers résultats sont attendus à la fin du mois de mai tandis que les résultats définitifs sont annoncés pour juillet.

L’Agence européenne du médicament doit dans la foulée réévaluer la pioglitazone.

Pour l’heure, il est rappelé aux prescripteurs de prendre en compte les facteurs de risque additionnels potentiels de cancer de la vessie et aux pharmaciens de poursuivre les délivrances d’Actos et Competact. Dans ce contexte, l’Association française des diabétiques « salue la sagesse d’une démarche incitant les médecins prescripteurs à prendre en compte la personne, sa vie et non exclusivement son diabète ».

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