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Pharmacovigilance : instauration progressive de la lamotrigine
Le passage d’une année à l’autre est propice aux bilans. Nous vous proposons ainsi de faire le point, chaque jour, sur une alerte de pharmacovigilance qui a marqué 2023. Qu’auriez-vous donc répondu à ce cas de comptoir ?
Nathan, en stage professionnel, fait vérifier sa dispensation d’une première ordonnance de lamotrigine. La titulaire l’interroge : « Sais-tu pourquoi une augmentation progressive de la posologie est recommandée en initiation de traitement ? ».
La lamotrigine (Lamictal et génériques) est un antiépileptique de 2e génération indiqué dans la prise en charge de l’épilepsie et la prévention des épisodes dépressifs chez les patients présentant un trouble bipolaire. Les éruptions cutanées type syndrome de Stevens-Johnson, de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) et Dress (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques), sont des effets indésirables rares mais graves déjà connus et mentionnés dans les monographies des spécialités concernées. Néanmoins, plusieurs déclarations de pharmacovigilance rapportant des effets indésirables cutanés graves chez des patients traités par lamotrigine, seule ou en association avec du valproate, ont conduit l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réitérer en juillet 2023 ses recommandations concernant le bon usage de Lamictal et de ses génériques.
Augmentation progressive des posologies et vigilance au cours du traitement
Lautorité sanitaire rappelle ainsi aux professionnels de santé que :
– l’instauration du traitement nécessite une titration progressive des posologies chez l’adulte comme chez l’enfant (les éruptions cutanées surviennent généralement dans les 8 premières semaines de traitement) ;
– l’association de la lamotrigine à l’acide valproïque ou ses dérivés (valpromide, divalproate) est déconseillée car elle potentialise le risque d’apparition d’effets indésirables ;
– l’apparition d’une éruption cutanée suspectée d’origine médicamenteuse impose un arrêt immédiat de la lamotrigine et nécessite une évaluation spécialisée dermatologique et allergologique ;
– la réintroduction de l’antiépileptique ne doit pas être envisagée si le lien avec l’éruption cutanée est confirmé.
Les patients doivent, eux, être informés des risques (une carte patient est disponible dans les boîtes pour avertir sur les effets indésirables) et de l’importance de surveiller d’éventuels symptômes (éruption cutanée ou rougeur, fièvre, symptômes pseudogrippaux, gonflement du visage, apparition de ganglions, irritation de la bouche ou des yeux, hématomes ou saignements inattendus, gorge douloureuse). Le cas échéant, une consultation médicale immédiate est recommandée.
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