Pénuries : l’ANSM appelle à restreindre les prescriptions de clarithromycine 

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Pénuries : l’ANSM appelle à restreindre les prescriptions de clarithromycine 

Publié le 24 octobre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié des recommandations pour un usage prudent de la clarithromycine, insistant sur la nécessité de limiter les prescriptions de cet antibiotique aux cas justifiés, en raison de « fortes tensions d’approvisionnement ».

Ce macrolide est en rupture de stock dans plusieurs pays en raison d’une épidémie de coqueluche qui a augmenté sa consommation, dépassant les capacités de production. Bien que cette épidémie semble se stabiliser, elle reste active, et une hausse de la demande avait également été observée durant l’hiver 2023-2024 à cause d’une épidémie d’infections à Mycoplasma pneumoniae.

Distribution fractionnée par les pharmacies

Pour gérer cette situation, une distribution fractionnée a été mise en place pour les pharmacies, et les laboratoires ont été invités à prioriser les approvisionnements auprès des grossistes afin d’assurer une distribution équitable. Les entreprises concernées incluent Accord Healthcare, Almus, Arrow (groupe Aurobindo), Biogaran (groupe Servier), et d’autres.

L’ANSM rappelle aux prescripteurs qu’il existe des alternatives et des outils pour limiter l’usage de la clarithromycine. Par exemple, en cas d’infection ne nécessitant pas d’antibiotique, une ordonnance de non-prescription peut être fournie. De plus, la toux ne justifie pas automatiquement la prescription d’antibiotiques.

Coqueluche : restreindre l’antibioprophylaxie

Concernant la coqueluche, l’ANSM souligne l’importance de restreindre l’antibioprophylaxie aux groupes à risque spécifiés par la Haute Autorité de santé (HAS) et le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Ces groupes incluent notamment les nourrissons de moins de 6 mois et les personnes présentant des maladies chroniques ou un déficit immunitaire.

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Pour le traitement des infections à Mycoplasma pneumoniae, la majorité des cas étant bénins, l’ANSM recommande de ne pas prescrire d’antibiotiques dans la plupart des situations. En cas de besoin, la clarithromycine et l’azithromycine restent les traitements de référence, avec des alternatives possibles comme la spiramycine.

Un remplacement par l’azithromycine

Concernant les angines, l’amoxicilline demeure le traitement de première intention, la clarithromycine n’étant indiquée que dans des cas très spécifiques.

Enfin, les pharmaciens sont conseillés de dispenser des médicaments en fonction de la durée de traitement, et de collaborer avec les prescripteurs en cas d’indisponibilité de clarithromycine, pour envisager un remplacement par de l’azithromycine.

Ces recommandations visent à garantir un usage responsable des antibiotiques tout en répondant aux besoins des patients.