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Paracétamol : des complications cardiovasculaires, digestives et rénales
L’analyse de huit études de cohorte publiée ce mardi 3 mars dans la revue Annals of Rheumatic Diseases montre que l’administration de paracétamol peut induire des complications d’ordre cardiovasculaire, digestif et rénal. Ces études s’appuient cependant sur de nombreux éléments non précisés, notamment en termes de doses administrées.
Publiée ce mardi 3 mars dans les Annals of Rheumatic Diseases, une étude britannique révèle que l’utilisation du paracétamol à doses élevées expose à des complications cardiovasculaires, digestives et rénales. Les chercheurs ont recensé huit études de cohorte relatives aux complications liées à l’administration du paracétamol.
Sur le risque cardiovasculaire, quatre études montrent une relation dose-réponse. Une augmentation du risque cardiovasculaire (infarctus, AVC, décès cardiovasculaire) de 68 % est rapportée dans une des études lors d’une consommation de plus de 15 comprimés par semaine par rapport à la non-consommation. Cependant, l’étude de référence reprise par la revue scientifique ne mentionne ni le dosage du paracétamol administré (500 ou 1000 mg ?), ni la durée totale d’administration.
Une autre étude fait apparaître un risque de complication digestive de type saignement avec un risque dose-dépendant et une augmentation allant jusqu’à 49 % lors d’un traitement à doses élevées ou très élevées en usage prolongé. Là encore subsistent des interrogations sur l’interprétation des résultats, le dosage et la durée de traitement n’étant pas précisés dans l’étude.
Quatre autres études ont par ailleurs montré des complications rénales, avec un doublement du risque d’insuffisance rénale sévère lorsque la dose cumulative sur la vie dépassait 500 g.
En outre, les auteurs reconnaissent les limites de leur étude : faible nombre de travaux étudiés, limites méthodologiques de certaines d’entre elles.
François Chast, pharmacien, chef du service de pharmacie clinique de l’hôpital Cochin Hôtel-Dieu (Paris), souligne l’intérêt de ces études et rappelle qu’il faut rester en alerte devant tout traitement prolongé, que ce soit un traitement par paracétamol ou autre.
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