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Norvir

Publié le 24 novembre 2007
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Comment délivrer ?

– Liste I.

– Remb. SS à 100 %.

– Prescription initiale hospitalière (PIH) annuelle.

– Renouvellement possible par tout médecin pendant un an.

– A chaque délivrance, présentation de la PIH en cours et de l’éventuelle ordonnance de renouvellement.

– Vérifier que la PIH a moins de un an et que le prescripteur est expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH.

– Inscrire sur la PIH et l’ordonnance de renouvellement la date de dispensation, la quantité délivrée, le numéro d’ordonnancier et le cachet de l’officine.

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A savoir au comptoir

– Indication

Traitement de l’infection par le VIH-1 chez les adultes et les enfants à partir de 24 mois, en association à d’autres antirétroviraux.

– Posologie

– Comme potentialisateur pharmacocinétique d’autres antiprotéases chez l’adulte : 100 à 200 mg deux fois par jour. Prudence chez l’insuffisant hépatique ou rénal selon l’antiprotéase auquel il est associé.

– Comme antirétroviral : 600 mg deux fois par jour chez l’adulte. 350 mg/m2 deux fois par jour chez l’enfant sans dépasser la posologie adulte. Augmentation progressive des doses à l’instauration du traitement. Pas d’adaptation posologique chez l’insuffisant rénal ou hépatique, ou chez le sujet âgé.

– Grossesse et allaitement

– Administration à la femme enceinte uniquement si le bénéfice attendu est supérieur aux risques pour le foetus.

– Allaitement déconseillé afin d’éviter la transmission postnatale du VIH.

– Interactions

– Association contre-indiquée avec l’alfuzosine, le piroxicam, les antiarythmiques (amiodarone, bépridil, flécaïnide, propafénone, quinidine), sédatifs (sauf le témazépam et l’oxazépam), l’acide fusidique, la rifabutine (si ritonavir à dose thérapeutique), le bupropion, la clozapine, le pimozide, les dérivés de l’ergot de seigle, le cisapride, la simvastatine et la lovastatine : augmentation des concentrations plasmatiques de ces molécules, donc des risques liés à leurs effets indésirables.

– Dès 800 mg de ritonavir par jour, association contre-indiquée avec le voriconazole (perte d’efficacité possible de l’azolé).

– Association contre-indiquée avec le millepertuis : diminution des concentrations plasmatiques de ritonavir.

– Avec l’éfavirenz, les amphétamines, la digoxine, le fentanyl, la morphine, les antidépresseurs tricycliques, la buspirone, certains anticonvulsivants (carbamazépine, lamotrigine, phénytoïne), la loratadine, les statines, l’halopéridol, la rispéridone, les inhibiteurs calciques, le tacrolimus, l’érythromycine et les corticoïdes : surveiller l’augmentation des concentrations plasmatiques de ces molécules.

– Les taux plasmatiques des contraceptifs estroprogestatifs, la théophylline et la warfarine sont réduits par le ritonavir.

– Respecter un intervalle de 2 h 30 entre les prises de didanosine et de ritonavir.

– Contre-indications

– Maladie hépatique décompensée.

– Intolérances au fructose.

Dites-le au patient

– Modalités d’administration

– Une prise matin et soir au cours du repas.

– Agiter le flacon de solution buvable avant chaque prise.

La solution (aromatisée au caramel) doit être limpide. Ne pas la diluer dans l’eau. Elle peut être mélangée à du lait chocolaté pour atténuer le goût amer.

Laver le verre doseur à l’eau chaude et au savon immédiatement après chaque prise. Bien sécher.

Tenir compte de la présence d’alcool dans la solution (jusqu’à 258 mg par dose de 600 mg de ritonavir).

– Rappeler au patient que le traitement ne prévient pas les risques de transmission du VIH.

– Insister sur l’importance de l’observance du traitement.

– Bannir toute automédication sans l’avis d’un professionnel de santé.

– Conservation

– Capsules molles : au réfrigérateur (+ 2 à +8 °C) jusqu’à dispensation, puis à température ambiante (#lt; 25 °C) pendant 30 jours. Inscrire sur le flacon la date de sortie du frais.

– Solution buvable : à température ambiante (#lt; 25 °C).

– Effets indésirables

– Très fréquents : diarrhées (présence d’huile de ricin polyoxyl dans la solution), nausées, céphalées, dysgueusies, neuropathies périphériques.

– Fréquents : réactions allergiques, troubles hématologiques, vertiges, anxiété, asthénie, affections cutanées (prurit, sueur, lipodystrophie), affections respiratoires, fièvre, myalgies…

– Surveillance spécifique

– Surveillance régulière de l’état général, glycémie, lipémie, fonction hépatique.

– Alerter le patient hémophile du risque d’augmentation des saignements sous Norvir.

– Surveillance accrue de la glycémie chez le diabétique.

FICHE TECHNIQUE

-Ritonavir 100 mg pour une capsule molle.

Boîte de 1 flacon de 84 capsules, 95,56 Û, AMM : 377 760.5.

-Ritonavir 80 mg pour 1 millilitre de solution buvable.

Boîte de 5 flacons de 90 ml + verre gradué, 398,81Û, AMM : 341 786.4.

Abbott