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Mirena, source d’anxiété

Publié le 25 novembre 2017
Par Yolande Gauthier
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Face à la hausse du nombre de signalements d’effets indésirables émanant de patientes porteuses de Mirena, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a diligenté une enquête de pharmacovigilance sur les deux DIU au lévonorgestrel disponibles en France, Mirena et Jaydess. A ce jour, 3 224 déclarations ont été reçues depuis la commercialisation de Mirena en 1997, dont 2 714 entre mai et août 2017. Pour Jaydess, 29 cas ont été rapportés entre 2014 et le 15 mai 2017, 38 depuis. La plupart des déclarations concernent des effets indésirables mentionnés dans la notice (céphalées, dépression, diminution de la libido…), mais deux nouveaux effets ont été identifiés : l’asthénie et la séborrhée. D’autres signaux, tels que l’arthralgie, l’érythème noueux ou le psoriasis nécessitent des investigations complémentaires. Les cas d’anxiété ont été massivement déclarés depuis le 15 mai dernier. Une étude des données de l’Assurance maladie a mis en évidence un risque faible mais augmenté de mise sous anxiolytiques chez les femmes porteuses de Mirena par rapport à celles qui ont un DIU au cuivre. Selon l’Agence européenne du médicament, les données ne sont pas suffisantes pour établir un lien entre DIU au lévonorgestrel et anxiété isolée, attaque de panique, troubles du sommeil ou agitation. Le suivi de ces DIU se poursuit et l’ANSM travaille sur un document destiné à renforcer l’information des femmes qui choisissent ce type de méthode contraceptive. §

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