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Méthotrexate : encore trop d’erreurs
Le méthotrexate fait encore trop souvent l’objet de signalements à cause de surdosages, rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué de pharmacovigilance. Liés le plus souvent à une prise quotidienne alors qu’elle doit être hebdomadaire, ces surdosages ont parfois pour conséquence une issue fatale. La toxicité de la molécule cause principalement une atteinte des systèmes hématopoïétique (leucopénie, thrombopénie, anémie, etc.) et gastro-intestinal (mucosite, stomatite, ulcérations buccales, entre autres). Le surdosage peut se traduire par de la fièvre, des maux de gorge, des ulcérations buccales, des troubles digestifs tels que diarrhées et vomissements, des éruptions cutanées, des saignements ou une fatigue inhabituelle.
Rappel des règles de prescription et de dispensation
Le médecin est tenu d’inscrire sur l’ordonnance la posologie et la fréquence de prise en toutes lettres (par exemple, « Prendre 10 mg chaque lundi »). Le pharmacien doit reporter le jour de prise sur la boîte du médicament ou sur la carte patient présente à l’intérieur des boîtes de comprimés. Il vérifie systématiquement avec le patient et/ou l’aidant la compréhension de la posologie hebdomadaire.
Il est essentiel de porter une attention particulière aux patients âgés ou présentant des troubles cognitifs, en raison du risque accru de confusion. En renforçant ces mesures de vigilance, les professionnels de santé contribuent à réduire significativement le risque d’erreurs de prise du méthotrexate et à assurer la sécurité des patients.
Quels sont les patients concernés ?
Les spécialités concernées sont Imenor, Metotab, Novatrex et le générique Méthotrexate Accord. Ces médicaments sont utilisés dans le traitement du psoriasis, du rhumatisme psoriasique, de la polyarthrite rhumatoïde et des leucémies aiguës lymphoblastiques.
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