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LYON : Les étudiants sont incités à devenir pharmacovigilants

Publié le 3 septembre 2005
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Avez-vous déjà envoyé une déclaration d’effets indésirables à un Centre régional de pharmacovigilance? Depuis quatre ans, à l’initiative du Pr Chamba et de Gisèle Bauguil, les étudiants lyonnais sont incités à faire deux déclarations au cours de leur stage de sixième année. Une façon de leur faire découvrir la pharmacovigilance et de les pousser à y participer ensuite au cours de leur exercice professionnel.

Nathalie Bernard, pharmacienne et praticien attaché au Centre régional de pharmacovigilance (CRPV)de Lyon, a exploité cette année 132 notifications d’effets indésirables dont seize inattendus. Près de la moitié des cas rapportés sont considérés comme sévères : 55 cas ont nécessité une consultation médicale et six ont conduit à une hospitalisation. Dans cinq dossiers l’effet indésirable est survenu lors d’une utilisation en automédication. « Le pharmacien joue alors un rôle important car il est le mieux placé pour recueillir l’information sur les médicaments OTC » souligne le Dr Thierry Vial, directeur du CRPV de Lyon. Huit des effets relevés par les étudiants auraient pu être évités avec quelques questions simples sur l’état physiopathologique et les antécédents du patient ou sur les conditions d’utilisation du médicament. « Selon nos statistiques, c’est même 30 % des effets indésirables qui pourraient être évités », poursuit Thierry Vial. Raison de plus pour être attentif , en particulier lors de la dispensation des classes les plus souvent impliquées dans cette étude : antibiotiques, cardiovasculaires, AINS, antalgiques, psychotropes…

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