Levothyrox : la colère des syndicats de pharmaciens

© Levothyrox et les incertitudes ministériels - Rino

Vigilances Réservé aux abonnés

Levothyrox : la colère des syndicats de pharmaciens

Publié le 18 septembre 2017
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

La confirmation, vendredi 15 septembre, par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, du retour temporaire de l’ancienne formule de Levothyrox a déclenché les foudres des représentants syndicaux pharmaceutiques.

Dans un message envoyé à ses adhérents, Philippe Gaertner, président du syndicat FSPF, fait remarquer que « les patients ont besoin de conseils et se tournent, au quotidien, vers leurs pharmaciens. Sans information directe, les pharmaciens doivent désormais les conseiller grâce aux éléments recueillis dans les médias. » Le syndicat souligne au passage des semaines de communication contradictoire. 

A la suite d’une réunion avec les associations de patients, le 6 septembre, le ministère a indiqué vouloir mettre en place un groupe de travail pour mieux informer les patients et les professionnels de santé sur les médicaments.

Pour sa part, le syndicat USPO a adressé ce lundi 18 septembre une lettre à la ministre de la Santé. « Nous vous demandons de réunir en urgence l’ensemble des responsables de la profession de pharmaciens, ordre et syndicats, pour nous faire part de l’organisation future de la dispensation de la lévothyroxine, ses conditions de prescription, les personnes cibles, les conditions de prise en charge, les recommandations pour ne pas être en rupture dès la première semaine, estime Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Si nous ne sommes ni consultés, ni informés, nous ne pourrons pas accomplir notre travail de professionnel du médicament.»

S’exprimant sur ce sujet, lors du congrès annuel du groupement Giphar à Deauville (Calvados), dimanche 17 septembre, Philippe Gaertner a annoncé avoir « été particulièrement choqué par les propos tenus par Agnès Buzyn avec les groupes de travail… patients-médecins ».

Publicité

Effectivement, le rôle du pharmacien dans l’information au public ne semble pas pour l’instant être apprécié à sa juste mesure au sein du cabinet ministériel. Ce qui a fait dire au président de la FSPF : « Je crains qu’on n’ait pas encore le changement attendu ».