Leuproréline : préparation et injection requièrent un savoir-faire professionnel

© L’administration de leuproréline en injectable requiert un savoir-faire de la part des professionnels de santé - mediaphotos/iStock

Leuproréline : préparation et injection requièrent un savoir-faire professionnel

Publié le 7 août 2020
Par Matthieu Vandendriessche
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Les médicaments injectables à base de leuproréline (Eligard, Enantone LP, Leptoprol) doivent être administrés uniquement par des médecins ou des infirmiers ayant une bonne connaissance des instructions de reconstitution/administration, indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un point d’information en date du 7 août. Il est demandé à ces professionnels de santé de suivre rigoureusement les étapes décrites dans le résumé des caractéristiques du produit ou la notice. Pour leur part, les patients ne doivent ni préparer, ni s’administrer ces médicaments eux-mêmes.

Ces trois spécialités qui peuvent être dispensés à l’officine sont indiquées chez l’homme dans le cancer de la prostate. Enantone LP est également indiqué chez la femme dans le cancer du sein, l’endométriose, les fibromes utérins avant intervention chirurgicale, ainsi que chez l’enfant dans le traitement de la puberté précoce.

Récemment, ces médicaments ont fait l’objet d’une évaluation européenne suite à des signalements d’erreurs de manipulation. Ce risque d’erreur médicamenteuse est augmenté lorsque la reconstitution/administration implique de nombreuses étapes.

En cas d'erreurs suspectées ou avérées de manipulation du médicament, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Pour réduire le risque d'erreurs de manipulation, l’Agence européenne des médicaments a également demandé au laboratoire commercialisant Eligard de modifier le dispositif afin de réduire le nombre élevé d'étapes de préparation, qui est actuellement de 15.

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En France, depuis 2016, les conditions de prescription et de délivrance d’Eligard sont restreintes, la poursuite du traitement étant subordonnée à la réalisation d’un dosage de la testostéronémie tous les 3 mois. Le prescripteur doit mentionner sur l’ordonnance de renouvellement que ce dosage a été réalisé.