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Le paracétamol, grosse source d’appels aux centres antipoison
Le Centre antipoison de Lille (Nord) fait le point, dans son dernier bulletin Teletox, sur les intoxications liées à l’une des molécules les plus utilisées en France : le paracétamol. Entre 2000 et 2016, le centre a géré 20 161 cas d’intoxication humaine, soit trois à quatre appels par jour. Il note une augmentation du nombre de déclarations à partir de 2009, date de la mise en accès direct de médicaments à base de paracétamol. Dans 4 cas sur 10, c’est un enfant qui est concerné, dont plus de 60 % ont entre 1 an et 4 ans. L’intoxication résulte, soit d’une tentative de suicide (des femmes, plus de 6 fois sur 10), soit, dans presque la moitié des cas, d’une exposition accidentelle. Il s’agit alors majoritairement d’erreurs thérapeutiques. Le principal « coupable » est la suspension buvable sans sucre Doliprane 2,4 %, talonnée par les comprimés 1 g du même nom. Avec à la clé des surdosages, des prises trop rapprochées, une confusion de pipette ou l’association de plusieurs médicaments contenant du paracétamol. L’intoxication a été grave pour 6 % des patients, entraînant leur hospitalisation. Ces chiffres montrent l’intérêt de rappeler au comptoir les règles de bon usage du paracétamol. En premier lieu, s’assurer de l’adéquation entre le poids, l’âge et le dosage prescrit, et insister sur le respect des modalités de prise. Attention avec le sirop Doliprane : les parents doivent utiliser la pipette fournie à l’exclusion de toute autre, et ne pas dépasser les doses de 15 mg/kg/prise et 60 mg/kg/jour. En outre, les patients ignorent souvent que le paracétamol existe sous des noms commerciaux différents, seul (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan, Geluprane…) ou en association (Actifed, Claradol, Fervex, Humex…). Les alerter sur ce point peut donc leur être utile.§
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