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L’Académie de pharmacie invente la « nutrivigilance »

Publié le 2 juin 2007
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Vous êtes déjà familiarisé avec la pharmacovigilance, un peu moins avec la cosmétovigilance. Faudra-t-il bientôt compter en plus avec la « nutrivigilance », comme le réclame l’Académie nationale de pharmacie ? Le principe reste le même : la déclaration des effets indésirables survenant après la commercialisation d’un aliment ou d’un complément alimentaire. La nutrivigilance est l’une des cinq recommandations de l’Académie à l’approche de l’entrée en vigueur, le 1er juillet, du nouveau règlement européen visant à harmoniser les allégations santé des aliments et à en contrôler la validité scientifique. L’Académie préconise que soit instaurée cette surveillance, baptisée nutrivigilance, chaque fois qu’une catégorie de denrées alimentaires, une denrée alimentaire ou l’un de ses constituants ayant obtenu l’autorisation de revendiquer un bénéfice sur la santé, mais non consommé de manière habituelle, sera commercialisé.

Parler d’« aliment porteur d’allégation santé »

Les académiciens réclament aussi la diffusion des listes des allégations autorisées ainsi que celles qui seront rejetées. Diffusion auprès des pharmaciens mais plus généralement des professionnels de santé, des médias, des associations de consommateurs et des industriels. Ils demandent également de veiller à ce que les aliments ne soient pas confondus avec les médicaments dans leur présentation ni leur promotion. Seules les allégations santé ayant été validées pourront faire l’objet de publicité.

Enfin, rejetant deux mots jusqu’à présent très utilisés, les « nutraceutiques » et les « alicaments », l’Académie se prononce en faveur du terme « aliment porteur d’allégation santé ». Il s’agit bien de limiter « les risques de confusion et d’abus à l’heure où la réglementation ouvre officiellement une porte à une alimentation qui permet potentiellement la prévention des maladies humaines ».

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