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La Naloxone
La naloxone est l’antidote de référence dans le traitement d’urgence des surdoses en opioïdes. Son utilisation est largement promue auprès des consommateurs et de leur entourage pour réduire le risque de décès par surdose.
Photos : photo de Nyxoïd et Prenoxad
Population ciblée
Le surdosage en opioïdes peut survenir chez les consommateurs de substances illicites (héroïne), mais également chez les patients sous traitement antalgique de la famille des opioïdes (tramadol, morphine, fentanyl, oxycodon, etc.) ou substitutif aux opiacés (buprénorphine, méthadone).
La remise de kits de naloxone se fait aux usagers à risque ou à leur entourage, susceptibles d’être victimes ou témoin d’une surdose. Chaque kit est prêt à l’emploi et utilisable sans l’intervention d’un professionnel de santé.
Caractéristiques des spécialités disponibles
Nyxoïd 1,8 mg est un spray pour pulvérisation nasale, indiqué chez l’adulte et l’enfant de plus de 14 ans. La boîte contient 2 pulvérisateurs d’une dose unique chacun (ne pas les tester avant car cela viderait la dose). Il est remboursable et disponible uniquement sur ordonnance. La commande se passe auprès d’un dépositaire, le Centre spécialités pharmaceutiques.
Prenoxad est une solution injectable par voie intramusculaire, réservée à l’adulte. Une seringue permet d’administrer 5 doses de 0,4 ml, soit 0,36 mg de naloxone. L’injection se fait dans le muscle extérieur de la cuisse ou dans le haut du bras, même à travers les vêtements. La boîte contient 2 aiguilles si jamais la première est cassée ou tombe par terre, par exemple. Cette spécialité est remboursable sur ordonnance mais peut être délivrée sans. La commande se fait auprès du grossiste-répartiteur.
Le délai d’action de la naloxone est de 30 secondes à 1 minute par voie intramusculaire (IM) et de 2 à 3 minutes par voie nasale. En revanche, sa durée d’action est plus longue par voie nasale qu’en IM. Cela explique la différence de dose par prise entre Prenoxad et Nyxoïd.
Mode d’emploi
Les symptômes les plus évocateurs d’un surdosage en opioïdes sont la perte de conscience et la diminution de la fréquence respiratoire (moins de 12 cycles par minute). Le myosis (diminution du diamètre de la pupille) est un signe de surdosage s’il est associé à au moins un des deux précédents signes.
Les étapes à suivre en cas de surdose sont : allonger la victime sur le dos, appeler le 15 ou le 112, même si le patient se réveille, et administrer la naloxone en notant l’heure. Si la victime respire, la mettre en position latérale de sécurité (PLS). Sinon, réaliser les gestes de premiers secours (massage cardiaque). Si la victime ne s’est pas réveillée au bout de 3 minutes et que sa fréquence respiratoire est inférieure à 12 cycles par minute, administrer une nouvelle dose. Répéter jusqu’à l’arrivée des secours.
La dispensation d’un kit peut être renouvelée dès qu’il a été utilisé. Les documents de sensibilisation et de bon usage (brochures, flyers) sont téléchargeables sur le site naloxone.fr.
À SAVOIR
– L’administration de la naloxone n’est pas nocive même si la personne n’est pas réellement victime d’une surdose aux opioïdes.
– Son utilisation chez une femme enceinte est possible, mais nécessite une surveillance obligatoire du fœtus.
– L’effet indésirable principal est le syndrome de sevrage aux opioïdes, surtout présent chez les personnes physiquement dépendantes.
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