Isotrétinoïne : suspicion de nouveaux troubles en cas d’exposition in utero

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Isotrétinoïne : suspicion de nouveaux troubles en cas d’exposition in utero

Publié le 19 février 2021
Par Yolande Gauthier
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L’Agence nationale de sécurité du médicament alerte à nouveau professionnels de santé et patientes sur les risques liés à la prise d’isotrétinoïne orale par la femme enceinte. Il ne s’agit pas cette fois du risque malformatif déjà bien établi, mais du risque potentiel de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant à naître. Un cas de trouble autistique chez un jeune enfant né sans malformation visible, faisant suspecter l’isotrétinoïne prise pendant les 6 premières semaines de grossesse, a été rapporté au réseau national des centres de pharmacovigilance.

L’évaluation faite par l’ANSM considère comme « plausible » le risque de troubles neurodéveloppementaux après exposition in utero à l’isotrétinoïne, avec ou sans malformation du SNC, sans pouvoir toutefois estimer le niveau de risque. En attendant des études de pharmaco-épidémiologie plus approfondies sur ce sujet, l’ANSM réitère son appel à respecter les mesures de réduction des risques existants. Elle invite toute patiente découvrant une grossesse pendant son traitement à l’arrêter immédiatement avant de contacter rapidement le médecin, pour discuter de la potentielle survenue de ces troubles même en l’absence d’anomalie morphologique identifiée à l’échographie.

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