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Êtes-vous prêts pour le purple drank ?
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Attention au « purple drank » avertit l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Popularisé aux États-Unis dans les années 1990, ce cocktail associe sirop antitussif codéiné, principalement Euphon et Néo-codion, antihistaminique H1 type prométhazine du Phenergan comprimé et sirop, voire du soda. En France, les signalements de demandes réitérées de ces produits par des adolescents ou jeunes adultes « à des fins récréatives » rapportés par des officinaux augmentent. L’ANSM rappelle que la dispensation doit être refusée lorsque l’intérêt pour la santé du patient paraît l’exiger. C’est d’ailleurs ce que fait une pharmacienne dans une vidéo de BFM sur le Net, avec la vieille recette du « Je n’en ai plus », après avoir fait semblant de chercher derrière…
Au-delà du simple refus
Y a-t-il autre chose à proposer à un jeune qui cherche à « se défoncer » ? Oui, répond Jean-Pierre Couteron, psychologue clinicien dans un Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) à Paris. L’officinal peut « explorer ce dont le jeune a besoin » et distinguer plusieurs situations. « Une partie des mésusages des médicaments du purple drank est liée à des ‘‘usages alternatifs’’, dans des périodes instables, une façon de sortir de la route sans complètement aller dans le fossé, etc. Des jeunes à qui l’officinal peut dire que cette demande de médicaments fait penser à ce type d’usage, dont il peut évoquer les risques ». Dans d’autres cas, « il s’agit de consommateurs débutants qui veulent s’amuser, et parfois sous-informés. Dans ce cas, il faut savoir dire non. Dire que l’on sait ce qu’ils veulent en faire et utiliser le savoir du professionnel pour en expliquer les dangers ». Notamment des hospitalisations pour troubles de la vigilance et comportementaux, crises convulsives, agitation, agressivité, etc. Dans tous les cas, « une orientation vers des forums comme Psychoactif ou vers une consultation jeunes consommateurs est pertinente »(1), ajoute le spécialiste.
(1) psychoactif.org et liste des consultations jeunes consommateurs (CJC) par département ou par ville sur drogues-info-service.fr.
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