Dosage en vitamine D : l’Académie de médecine se positionne

Dosage en vitamine D : l’Académie de médecine se positionne

Publié le 13 mai 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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Dans un communiqué diffusé le 13 mai, l’Académie nationale de médecine précise sa position sur la pratique du dosage de 25 OH-D sérique, métabolite de la vitamine D.

Huit millions d’examens remboursés ont été prescrits en 2012, pour un montant de 144 millions d’euros, ce qui a conduit les pouvoirs publics à s’interroger sur de possibles restrictions concernant la prise en charge de ce dosage.

La Haute Autorité de santé (HAS) s’était prononcée sur le sujet en octobre 2013, ne reconnaissant pas l’utilité du dosage de vitamine D en routine. La HAS « a mis fin, avec raison, à l’inflation de demandes de ces dosages en préconisant leur déremboursement partiel », indique l’Académie de médecine. Pour autant, selon cette dernière, si les indications du dosage sérique de la 25 OH-D sérique doivent être soigneusement pesées, elles paraissent plus étendues que celles retenues par la HAS, à savoir le rachitisme, l’ostéomalacie, un âge avancé associé à des chutes répétées, les suites de la transplantation rénale au-delà de 3 mois et les suites de la chirurgie bariatrique. De plus, le prix de remboursement du dosage a nettement diminué, passant de 24,30 euros à 11,34 euros.

Outre les situations énoncées, l’Académie de médecine préconise de maintenir la prise en charge du dosage dans les situations de fragilité osseuse incluant le rachitisme chez l’enfant, l’ostéomalacie et l’ostéoporose chez l’adulte, mais aussi les maladies ou la surveillance de traitement (glucocorticoïdes, par exemple) pouvant induire un risque de fracture. Ce dosage est également très utile chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique, qu’ils soient dialysés ou non, ainsi que dans toute situation de malabsorption intestinale.


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