DIU au lévonorgestrel : un risque de dépression ?

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DIU au lévonorgestrel : un risque de dépression ?

Publié le 15 février 2023
Par Yolande Gauthier
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Des membres du Groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare se sont intéressés aux risques de troubles dépressifs associés à l’utilisation d’un dispositif intra-utérin au lévonorgestrel. Les résultats de cette étude publiée dans le Journal of the american medical association (JAMA) sont aujourd’hui relayés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Quatre DIU au lévonorgestrel sont actuellement commercialisés en France : Kyleena et Jaydess, dosés respectivement à 19,5 mg et 13,5 mg de progestatif, et Mirena et Donasert, dosés à 52 mg. Les deux derniers DIU sont indiqués pour la contraception ou les ménorragies fonctionnelles, les deux premiers uniquement pour la contraception.

L’étude a apparié plus de 90 000 femmes ayant reçu en 2019 soit un DIU dosé à 52 mg, soit un DIU dosé à 19,5 mg. « Les résultats ont montré une augmentation faible mais significative du risque d’utilisation d’antidépresseurs dans les 2 ans après la pose d’un DIU contenant 52 mg de lévonorgestrel par rapport à un DIU moins dosé », constatent les auteurs. Aucune augmentation de l’utilisation d’anxiolytiques ou d’hypnotiques n’a été mise en évidence. Et l’étude de conclure : « Les différences de pourcentages absolus d’utilisation d’antidépresseurs sont faibles et peu susceptibles d’être cliniquement pertinentes au niveau individuel, mais ce résultat est néanmoins important à prendre en compte à l’échelle populationnelle et nécessite des études complémentaires ».

En raison de ce risque faible et à préciser, l’ANSM conseille de son côté aux femmes porteuses de ces DIU de contacter leur médecin en cas de changement d’humeur et de survenue de symptômes dépressifs, y compris en début de traitement.

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