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Des expertises divergentes dans l’affaire du Méningitec

Publié le 16 avril 2016
Par Anne Drouadaine
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Suite au rappel mondial de tous les lots de Méningitec en septembre 2014 pour un problème de qualité, une action judiciaire a été lancée : environ 600 personnes se sont ainsi constituées partie civile parce qu’elles estiment être (ou leurs enfants) des victimes du vaccin antiméningococcique de type C. Selon l’ANSM, des particules de rouille (composées de fer, chrome, nickel) avaient été identifiées, le plus souvent sur le bouchon et à des doses « très inférieures aux doses toxiques ».

Les résultats de deux expertises demandées par l’avocat Emmanuel Ludot ont été rendus publics et ne concordent pas. Une des explications potentielles de ces divergences, outre la variation du mode d’analyse et des échantillons analysés, peut être la sensibilité de détection utilisée, plus faible dans l’étude menée par le Pr Alvarez (hôpital Raymond-Poincaré à Garches). Dans l’étude italienne conduite par le Pr Montanari, la présence de nanoparticules de métaux lourds dans un échantillon non incriminé lors du retrait de lots en 2014 renvoie à une autre conclusion pour Me Ludot : ce n’est pas le défaut de qualité mais bien le vaccin en lui-même qui pose problème.

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