Des dates de péremption trop courtes ?

Des chercheurs américains ont analysé des médicaments périmés depuis… 28 à 40 ans. Publiés dans la revue Archives of Internal Medicine, leurs résultats montrent que, sur les 15 molécules testées, 12 d’entre elles (paracétamol, codéine, phénobarbital, méprobamate…) avaient encore une concentration supérieure ou égale à 90 % de la quantité annoncée au départ. Les chercheurs estiment donc que la date limite d’utilisation de nombreux médicaments pourrait être largement repoussée.

Une précédente étude menée également aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration avait déjà établi que de nombreux médicaments gardent 90 % de leur efficacité pendant au moins 5 ans après leur péremption, lorsqu’ils sont conservés dans des conditions correctes. Mais attention, l’utilisation au-delà de la date d’expiration ne pourrait se faire sans discernement.

On sait en effet que certains médicaments se dégradent in vitro, comme l’aspirine, ou sous l’effet de la chaleur. Mieux vaut donc conseiller aux patients de demander systématiquement l’avis d’un professionnel de santé !