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© Les pharmaciens ne respecteraient pas les nouvelles conditions de délivrance du valproate, selon Le Figaro - © D. R.
Dépakine : les pharmaciens mis en cause
Dans son édition du 1er février, le quotidien Le Figaro indique que « les pharmaciens ne respecteraient pas les nouvelles règles de délivrance » du valproate.
Ces nouvelles règles sont, depuis le 1er janvier 2016, de ne délivrer l’antiépileptique qu’à partir de la prescription d’un spécialiste en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie, et non plus seulement d’un généraliste, à l’instauration du traitement. De plus, les patientes en âge de procréer doivent présenter le formulaire d’accord de soins attestant qu’elles sont informées des risques de malformations congénitales et de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant né d’une femme traitée par valproate pendant sa grossesse.
« Selon nos informations, nombreux sont les pharmaciens qui ne respectent pas cette double obligation », estime le quotidien, rapportant différents témoignages anonymes de patientes qui se sont rendues dans des officines où ces nouvelles règles ne leur sont pas imposées.
La faute reportée sur les médecins
Ainsi Solène, 35 ans, raconte d’être rendue dans deux pharmacies du Val-d’Oise munie de la prescription de son généraliste. Le pharmacien a délivré le valproate sans sourciller, indique Le Figaro. Idem pour Ingrid, 39 ans, dans une pharmacie de l’Essonne.
Le quotidien cite la réaction de pharmaciens : « Tout part quand même des médecins ! A un moment, il faudra quand même qu’ils se bougent » ou encore « Leur liberté de prescription est intouchable, taboue. De sorte qu’ils se moquent de toute nouvelle réglementation. Mais nous, nous sommes pris en sandwiche entre le patient et les médecins. Et si, faute d’ordonnance de spécialiste, nous ne délivrions pas de Dépakine, puis que la patiente faisait une crise d’épilepsie ? »
Le Figaro indique que l’ordre des pharmaciens a diffusé le 1er décembre dernier une alerte sanitaire sur le sujet de cette nouvelle réglementation. Par ailleurs, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) est en cours, rappelle le quotidien.
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