Dépakine : des chiffres alarmants

© grossesse - Seydoux

Dépakine : des chiffres alarmants

Publié le 10 août 2016
Par Marjolaine Labertonière
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La communication sur les chiffres de l’étude menée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur l’utilisation du valproate (Dépakine et dérivés) pendant la grossesse était attendue pour le mois de juillet. C’est finalement l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné du mercredi 10 août qui révèle une partie de l’étude.

Selon cette étude menée conjointement par l’ANSM et la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAMTS), plus de 10 000 femmes enceintes ont pris cette molécule entre 2007 et 2014 et les enfants victimes se compteraient par milliers. Au vu de l’ampleur de ces chiffres, l’annonce des résultats aurait été reportée.

Le ministère de la Santé n’a pas commenté les chiffres avancés par le journal, mais précise que le premier volet de l’étude sera présenté à l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac) le mercredi 24 août prochain. L’étude et le plan d’action qui seront mis en œuvre en concertation avec l’association seront rendus publics début septembre.

En février 2016, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait estimé à 450 le nombre d’enfants nés avec des malformations congénitales

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En décembre 2014, l’ANSM alertait sur le renforcement des mises en garde relatives à l’utilisation de ces médicaments, limitant en mai 2015 leur prescription initiale annuelle aux spécialistes en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie. Depuis le 1er janvier 2016, les conditions de délivrance ont changé. En 2014, 93 000 femmes en âge de procréer prenaient du valproate en France, 37 000 pour épilepsie et 56 000 pour troubles bipolaires.