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© Getty Images/iStockphoto
Covid-19 : hydroxychloroquine, ivermectine et azithromycine persistent et signent
Dans leur dernier bilan des effets indésirables des médicaments utilisés dans la prise en charge du Covid-19, les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) pointent le mésusage de l’ivermectine, l’azithromycine et l’hydroxychloroquine qui, « malgré les nombreuses données n’ayant pas mis en évidence d’effet bénéfique en traitement curatif ou prophylactique du Covid-19 », persiste. Avec pour origine des prescriptions – et des délivrances associées -, ainsi que l’automédication.
Les CRPV ont relevé un cas récent d’effets indésirables, non grave, lié à l’utilisation d’hydroxychloroquine (hors AMM). « L’hydroxychloroquine associée à du zinc et de la vitamine D, avait entrainé une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG). Le traitement avait été pris en automédication en janvier 2022 », démontrent-ils. Au total, depuis début 2020, les CRPV ont enregistré plus de 300 cas d’effets indésirables liés à l’hydroxychloroquine, dont 8 décès dus à des atteintes cardiaques.
Quand ce n’est pas l’hydroxychloroquine, c’est la chloroquine qui est dans le viseur. Les CRPV rapportent un cas grave avec cet antipaludéen : « le traitement avait été prescrit par un médecin généraliste, sachant que la patiente avait pris de l’hydroxychloroquine en automédication pendant 5 jours, stoppé la veille de l’introduction de Nivaquine. Le traitement a été stoppé devant des palpitations et sensation de malaise, anxiété et insomnie. Ce cas est survenu en janvier 2022. »
Selon les pharmacovigilants, sept cas d’effets indésirables sont liés à l’azithromycine seule (hors AMM), sans prise d’hydroxychloroquine, dont trois graves, entre juillet 2020 et mai 2022 : deux cas d’atteinte cutanée (dont un cas de toxidermie sévère et un cas d’éruption cutanée prurigineuse avec hyperéosinophilie à J4, avec prise concomitante suspectée d’oxomémazine) et un cas de rhabdomyolyse consécutif à une interaction médicamenteuse avec Liptruzet (atorvastatine, ézétimibe).
Les CRPV ont également remonté un cas marquant (pouvant constituer un signal potentiel) d’une prescription d’azithromycine avec ivermectine (hors AMM) pour un Covid-19 long, lié à une aggravation d’une surdité unilatérale et acouphène. « La prescription était récente et datait de février 2022 », souligne les pharmacovigilants, qui voient encore passer des prescriptions d’ivermectine et d’azithromycine par des médecins généralistes, à l’origine de mésusages.
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