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Contrôles généralisés après le trafic de Subutex

Publié le 14 avril 2007
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Ce n’est que le début de l’histoire. La récente mise à jour du trafic de Subutex traduit l’intensification des contrôles menés sur la délivrance des médicaments. Forte d’un service dédié qui a été créé en janvier 2006, la CNAM joue les détectives de choc, aussi bien auprès des assurés, des médecins que des pharmaciens de ville. Ceux qui espèrent encore passer entre les mailles du filet en toute impunité sont de grands optimistes devant l’Eternel, si l’on en croit les dires de Pierre Fender, directeur de la répression des fraudes à la CNAM. En effet, toutes les pharmacies qui délivrent ne serait-ce qu’une seule boîte de Subutex, une seule fois par an, font déjà et feront l’objet d’un contrôle, où qu’elles soient en France. Une requête annuelle menée a posteriori. Donc susceptible de faire beaucoup plus mal…

« Les délivrances sont examinées avec attention, en fonction de critères multiples et variés qui tournent néanmoins autour de la grande consommation », explique Pierre Fender. Sans vouloir en dire plus sur la méthodologie. Tout juste consent-il à faire comprendre que les bases de données sont performantes et les feuilles de soins très parlantes.

Tous les médicaments onéreux concernés

Les traitements de substitution aux opiacés ne sont pas les seuls dans la ligne de mire. Les médicaments onéreux comme les antirétroviraux, les hormones de croissance, les érythropoïétines, les interférons et les anticancéreux vont eux aussi être suivis à la loupe. Et ce n’est pas tout. Les médicaments prescrits et délivrés aux personnes âgées en maison de retraite sont dans le collimateur. « La fraude n’est l’apanage d’aucune région en particulier, tient à préciser le responsable des fraudes à la Sécurité sociale. Même si les irrégularités sur les stupéfiants et assimilés concernent logiquement les régions où ils sont le plus prescrits, comme l’Ile-de-France. »

Pierre Fender cherche aussi à dissiper tout malentendu : les malveillances des professionnels restent en nombre réduit. Même si on devine dans ses propos que les fraudes ont tendance à augmenter d’année en année.

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