Clomid : imposer l’arrêt du traitement en cas de troubles visuels 

Les troubles visuels type vision trouble, réduction de l’acuité visuelle, phosphènes, et scotomes scintillants étaient déjà associés au clomifène (Clomid). Mais de nouvelles données de sécurité issues de signalements internationaux de pharmacovigilance et de publications scientifiques ont permis de mettre en évidence de nouveaux effets indésirables visuels tels que névrite optique, neuropathie ischémique optique, occlusion de la veine centrale de la rétine, décollement de la rétine et décollement du vitré.

Dans de rares cas, ces effets indésirables ont pu mener à une déficience visuelle parfois irréversible (cécité), même à l’arrêt du traitement.

Si ces effets graves ont quelquefois été rapportés en cas d’augmentation de la posologie ou de la durée du traitement, aucun facteur de risque précis et aucun mécanisme spécifique n’ont pu être identifiés. La survenue, la gravité et les conséquences potentielles des troubles visuels ne peuvent donc pas être prévues.

Par conséquent, il est recommandé :

– d’informer les patientes des risques et de la conduite à tenir à tenir en cas d’apparition de troubles visuels (arrêt du traitement, appel au prescripteur) à chaque initiation de traitement ;

– de prévoir un examen ophtalmologique complet en cas de troubles visuels et d’arrêter définitivement le traitement par clomifène si aucune autre cause de trouble visuel n’est identifiée ;

– de considérer les antécédents de troubles visuels associés à l’utilisation du clomifène (cycle de traitement précédent ou actuel) comme une contre-indication absolue à une utilisation ultérieure.

Pour toute demande complémentaire, le Département d’information médicale et scientifique du laboratoire Sanofi est joignable au 0 800 394 000 depuis la métropole, et au 0 800 626 626 depuis les territoires d’Outre-mer.

Utilisé en première intention pour traiter certaines stérilités, induire l’ovulation lors d’un parcours d’assistance médicale à la procréation ou pour rechercher la cause d’une aménorrhée, le citrate de clomifène est prescrit à environ 47 000 patientes chaque année en France.