Azorubine-E122 : un colorant encadré

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Azorubine-E122 : un colorant encadré

Publié le 25 janvier 2016
Par Anne Drouadaine
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L’azorubine/carmoisine, aussi connue sous le nom de colorant E122, fait l’objet d’une pétition à son encontre sur la plate-forme Change.org. Cette pétition a déjà recueilli près de 40 000 signatures.

Selon la pétition, l’azorubine augmenterait le risque d’hyperactivité chez l’enfant et serait « présumée cancérigène ». L’auteure demande donc son retrait des aliments et des médicaments qui en contiennent. Parmi eux, Doliprane 2,4 %, suspension buvable.

Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) répertorie l’azorubine dans le groupe 3. Cela signifie que l’agent est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l’homme.

En 2008, une étude britannique parue dans The Lancet, réalisée sur environ 300 enfants, avait conclu à un accroissement de l’hyperactivité chez ceux consommant des colorants artificiels (E122 compris) ou le conservateur sodium benzoate. Toujours en 2008, un règlement du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, sur les additifs alimentaires est promulgué. L’arrêté CE n°1333/2008 relatif à la présence de colorants alimentaires (dont E122) dans les denrées alimentaires impose sur l’étiquetage la mention : « E122 : peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants ». Les médicaments ne sont pas munis de cette mention. A ce jour, la liste de l’ANSM, relative aux mentions à indiquer concernant les excipients à effet notoire comprend uniquement pour les colorants azoïques la mention suivante : « peut provoquer des réactions allergiques ».

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