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Antidépresseurs : ceux qui exposent le plus à un syndrome de sevrage
L’arrêt d’un traitement antidépresseur expose à un risque de syndrome d’arrêt ou de discontinuation (également appelé syndrome de sevrage bien qu’il ne soit pas associé à une dépendance à proprement parler) dont la prévalence varie entre 20 et 78 % en fonction des études.
Les signes de sevrage (vertiges, nausées, léthargie, tremblements, anorexie, céphalées principalement) se manifestent le plus souvent dans les quelques jours après l’arrêt d’un médicament antidépresseur ou la réduction de la dose, rarement après une semaine, et disparaissent complètement en un à trois jours lorsque le traitement est réinstauré. L’arrêt impose donc d’être réalisé progressivement, par paliers de dose sur au moins deux à quatre semaines, voire plusieurs mois.
Tous les antidépresseurs ne présentent pas le même niveau de risque. Les molécules dont la demi-vie est la plus courte (inférieure ou égale à 24 heures), telles que la paroxétine, la venlafaxine et la duloxétine exposent à un risque multiplié par deux ou trois par rapport aux molécules aux demi-vies plus longues. Il est en revanche faible avec les molécules à demi-vie longue telles que la fluoxétine, la miansérine et la mirtazapine.
Sources : centre régional de pharmacovigilance d’Amiens, Vigipharm Amiens, février-mars 2023 ; « Manuel pour l’arrêt progressif des antidépresseurs », Centre belge d’information pharmacothérapeutique, avril 2019.
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