Antibiorésistance : vers une amélioration !

Le 18 novembre 2020, à l’occasion de la Journée européenne d’information sur les antibiotiques, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Santé publique France (SPF), la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Assurance maladie publient la synthèse « One Health » visant à exposer les chiffres clés de la consommation et de la résistance aux antibiotiques.

Avec pour slogan « Une infection virale respiratoire évitée, c’est un antibiotique préservé », la synthèse rappelle que trop d’antibiotiques sont encore prescrits dans le cadre d’infections virales présumées à tort d’origine bactérienne ou par crainte d’une éventuelle surinfection bactérienne.

Actuellement en France, 93 % des antibiotiques sont délivrés en ville. Entre 2009 et 2019, leur consommation a connu une baisse de 7,4 % avec une diminution significative depuis les trois dernières années. En effet, entre 2016 et 2019, le nombre des prescriptions d’antibiotiques a diminué de 6,6 % chez les adultes, sans affection de longue durée (ALD) âgés de 16 à 65 ans. De même, une diminution a été observée pour les antibiotiques générateurs de résistances (amoxicilline + acide clavulanique, céphalosporines de 3^e et 4^e générations et fluoroquinolones). A la fois chez les adultes (- 8,5 %) mais également chez les enfants de 4 à 15 ans (- 7,6 %) et les enfants âgés de moins de 4 ans (- 12,7 %).

Ces résultats sont encourageants et doivent promouvoir la poursuite des mesures mises en œuvre pour lutter contre l’antibiorésistance. La pandémie de Covid-19 a permis de faire adopter à la population les mesures de prévention permettant de diminuer davantage la survenue d’infections respiratoires virales.