Analogues du GLP-1 : le profil des fausses ordonnances

La situation n’est pas nouvelle. Cependant, ces centres constatent depuis fin avril 2023 que « les ordonnances falsifiées circulantes ne concernent désormais plus Ozempic mais Trulicity ». Un changement de pratique peut-être lié aux alertes émises par l’Agence nationale de sécurité du médicament au début du mois de mars.

Les critères faisant suspecter une falsification sont en premier lieu des erreurs d’orthographe et l’absence de carte Vitale, avec parfois des demandes de délivrance pour plusieurs mois ou pour départ à l’étranger. « Les ordonnances circulant dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de l’Oise sont des ordonnances créées ou scannées dont seuls le nom du patient et la date sont modifiés. Elles portent l’en-tête de services hospitaliers ou de médecins généralistes établis dans des secteurs géographiques éloignés des officines dans lesquelles elles sont présentées. Doliprane et capteurs Freestyle sont souvent associés sur la même prescription », détaille le bulletin.

L’usage détourné des analogues du GLP-1 en vue de la perte de poids reste problématique. Et ce alors même que l’accès précoce en France à un autre analogue du GLP-1 développé spécifiquement dans cette indication, le sémaglutide Wegovy, a été retiré début octobre à la demande du laboratoire Novo Nordisk, en raison de gros problèmes d’approvisionnement au niveau mondial. Les estimations tablaient sur 8 000 à 9 000 patients en France, et le laboratoire a indiqué à l’Agence de presse médicale APMnews en être déjà à 10 000 patients…