Vos droits

En arrêt maladie, je souhaite reprendre en mi-temps thérapeutique. Sachant que je travaillais à 80 %, le mi-temps thérapeutique implique-t-il un passage à 40 % ? »

Adeline, préparatrice, Toulouse (31)

Porphyre répond. Le mi-temps thérapeutique ne correspond pas forcément à une réduction de moitié de votre temps de travail. Il s’agit simplement d’une reprise du travail à temps partiel, sur prescription médicalement justifiée. C’est votre médecin traitant qui évaluera votre situation et déterminera, avec votre accord, le pourcentage d’activité envisageable : par exemple, une reprise à 20 % ou à 50 %.

Pendant plus d’un mois, la pharmacie a été en travaux. L’activité a été maintenue, mais les conditions de travail ont été compliquées. Est-ce que l’équipe a droit à une prime pour travaux ? »

Zohra, préparatrice, Lyon (69)

Porphyre répond. Aucun texte légal, ni conventionnel ne prévoit une telle compensation en faveur des salariés lorsque des travaux sont effectués dans l’entreprise. Votre titulaire reste libre d’attribuer, ou non, une telle prime collective. Rien ne vous empêche de mettre le sujet sur la table, avec tact et diplomatie.

Quand on est en arrêt maladie, est-ce qu’on continue à acquérir des congés payés ? »

Nathalie, préparatrice, Valence (26)

Porphyre répond. Oui. À condition que l’arrêt maladie n’excède pas deux mois. Au-delà de cette durée, votre absence ne permet pas d’acquérir de congés payés.

FICHE PRATIQUE

Le burn-out

1. C’est un syndrome d’épuisement professionnel

Une surcharge de travail, des exigences disproportionnées, une reconnaissance insuffisante, un manque de soutien ou d’autonomie, des dépassements excessifs et fréquents d’horaires, une mise sous pression constante, etc. sont des causes de stress au travail. Quand le seuil de tolérance de l’individu est dépassé, c’est l’effondrement à la fois physique, mental et émotionnel.

2. Il a des conséquences sur la santé

Fatigue chronique, troubles du sommeil, diminution de la concentration, tensions musculaires, douleurs, maux de tête, conduites addicitives, etc. sont les conséquences de cette spirale infernale pouvant faire basculer dans la dépression.

3. Il existe des signaux d’alerte

L’absentéisme, un taux élevé d’accidents du travail, un climat interne dégradé, des plaintes répétées, des démissions en cascade, des retards, des erreurs, des incidents avec la clientèle, des débordements émotionnels, comme des épisodes d’énervement ou de pleurs inconsidérés, sont des dysfonctionnements évocateurs, en particulier lorsqu’ils se cumulent.

4. L’employeur a des obligations

« La protection de la santé physique et mentale des salariés constitue une obligation de résultat », indique l’accord de branche sur l’amélioration des conditions de travail en pharmacie. D’un point de vue opérationnel, cela conduit par exemple à limiter le recours aux heures supplémentaires, anticiper les modifications d’emploi du temps, donner une vision claire aux collaborateurs sur les priorités à traiter.

5. Le médecin du travail peut aider

Tout salarié en difficulté peut solliciter un rendez-vous avec le médecin du travail pour être accompagné dans la gestion des situations stressantes.

6. La prévention passe par le dialogue

La qualité du dialogue social dans l’entreprise est primordiale. L’employeur peut s’appuyer sur le document unique* relatif à l’évaluation des risques professionnels, qui recense tous les aspects du travail susceptibles de dégrader la santé. Mener l’enquête avec toute l’équipe, c’est de fait prendre la main sur le risque psycho-social. Le document unique constitue ainsi une amorce de discussion. Notamment pour définir le poste et la fonction de chacun le plus précisément possible, accompagner de moyens les objectifs à atteindre, respecter un équilibre entre la charge de travail et le temps imparti pour l’accomplir. C’est une démarche constructive à effectuer dans un cadre bienveillant.

(*) Infos sur http://bit.ly/2zQHXqB