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Un gouvernement pro-OTC

Publié le 21 avril 2007
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La libéralisation de la distribution du médicament non prescrit fait partie des priorités dans l’agenda du nouveau gouvernement autrichien. Face à cette volonté affichée, la première chaîne de drugstores autrichiens, dm-drogeriemarkt, a confié à OTC News qu’elle était bien décidée à s’immiscer dans le débat en demandant à ce que l’on examine quels produits OTC nécessitent la supervision d’un pharmacien, lesquels pourraient faire l’objet de vente sous le contrôle d’un « droguiste qualifié » et lesquels pourraient être mis en libre-service.

Surréaliste ? Pas sûr. En effet, jusque-là les représentants de la pharmacie avaient réussi à repousser une telle libéralisation en mettant en avant que le conseil d’un pharmacien était indispensable pour ce type de ventes. Or une enquête à base de clients mystère, menée dans les pharmacies autrichiennes par la chambre de commerce de la province de Haute-Autriche*, a révélé qu’aucune officine n’avait fourni le moindre conseil lors des délivrances d’aspirine. Du coup, les médias présentent les drugstores comme un compromis fiable entre les pharmacies et les supermarchés, note le porte-parole de dm-drogeriemarkt : « Les drugstores peuvent faire faire des économies substantielles aux consommateurs sans remise en cause de la qualité », affirme-t-il dans OTC Bulletin. Pour l’instant, dm-drogeriemarkt propose une quarantaine de médicaments non prescrits, essentiellement en phytothérapie.

Dans ce contexte, la sortie du monopole est présentée comme inéluctable en Autriche.

* La Haute-Autriche représente 1/5 de la population autrichienne et un quart du PIB.

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