Rage : un cas détecté chez un chien en Ile-de-France

Alors que la France est indemne de rage sauvage des carnassiers depuis 2001, de rares cas sont encore observés chez les chauves-souris et certains animaux importés illégalement. Ainsi, le ministère de l’Agriculture informe qu’un chien croisé husky, âgé de 4 ans, détenu dans un refuge d’Evry-Courcouronnes (Essonne) a été identifié par l’Institut Pasteur. Les premières investigations, toujours en cours, indiquent que ce chien aurait pu être importé illégalement du Maroc, pays où la rage circule à l’état endémique. L’animal a développé les premiers signes (symptômes neurologiques, dysphagie et agressivité ayant conduit à la morsure de 4 personnes) le 19 octobre et est mort le 25 octobre. Pendant toute la période de contagiosité (jusqu’à 15 jours avant les premiers signes), le chien est resté dans le refuge, seul dans son box ou dans une courette de détente, précisent les autorités. Aucun autre animal du refuge n’a présenté de symptômes ni de signes évocateurs de la rage, mais ils sont considérés comme susceptibles d’avoir été contaminés. Au vu de la période d’incubation, le chien avait nécessairement contracté la rage avant son arrivée au refuge.

L’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France a mené les investigations sanitaires pour déterminer les personnes ayant pu être exposées au chien pendant sa période de contagiosité (du 5 au 25 octobre). Elles ont été contactées pour préciser leur exposition et organiser si nécessaire une consultation au centre antirabique. Les éventuelles personnes supplémentaires qui auraient fréquenté le refuge entre le 4 et le 25 octobre et auraient été en contact direct avec l’animal et qui n’auraient pas été déjà contactées par l’ARS sont invitées à appeler le 0 800 811 411.

Il n’existe pas de traitement curatif de la rage. Une fois les premiers signes de la maladie déclarés, la rage est toujours mortelle. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s’il est administré après le contact avec l’animal porteur, mais avant l’apparition des symptômes. Une prophylaxie vaccinale est possible dans certaines situations.