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Médication familiale : 2004, année de disette

Publié le 5 mars 2005
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La médication familiale au sens strict (de prescription facultative non remboursable) a pesé, en 2004, 1,5 milliard d’euros (source IMS, sorties consommateur, panel Pharmatrend). Ce chiffre représente 6 % du marché pharmaceutique total et marque une baisse de 5 % en valeur. En unités, la régression de ce marché, en panne de croissance depuis de nombreuses années, est encore plus franche : – 9 %, à 263 millions d’unités, dans un marché total de 2,9 milliards d’unités, en recul de 2 %.

Contrairement aux années précédentes, les cinq grands segments du marché sont en perte de vitesse (antigrippaux, antalgiques généraux, médicaments du pharynx, antitussifs), y compris les antitabac (- 9 %, 12 millions de CA de moins) qui jusqu’ici apparaissaient comme les sauveurs du marché. Pourtant, certains segments comme les sédatifs (+ 2 %), les suppléments minéraux (+ 21 %) ou les antiallergiques respiratoires (+ 51 %) ont affiché un réel dynamisme.

Les principaux écueils au développement du marché sont plus que jamais vivaces, comme l’écart de prix entre les médicaments de vente libre non remboursables et leurs homologues remboursables qui s’est creusé l’an dernier. De 2003 à 2004, le prix moyen du médicament familial est passé de 5,61 Euro(s) à 5,87 Euro(s) (5,74 Euro(s) hors substituts nicotiniques), alors que celui du vigneté équivalent est resté stable (3,59 Euro(s) en 2003, 3,60 Euro(s) en 2004).

Si la concurrence des génériques conseil a eu un impact modéré, en revanche le boom des compléments alimentaires (+ 21 % en officine et + 30 % en para) a représenté 13 % du marché de l’automédication en volume et 33 % en valeur. De quoi continuer à se faire du souci !

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