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Maître de stage, pourquoi pas moi ?
Devenir maître de stage correspond à un véritable engagement. Quelles sont les formalités requises ? Les obligations ? Comment se préparer à l’arrivée d’un stagiaire, s’organiser à l’officine ? Explications et partage d’expériences
Au-delà des formalités à accomplir pour obtenir l’agrément, être maître de stage exige d’avoir mis en œuvre toute une démarche qui va de la préparation préalable de l’équipe à la venue de l’étudiant, puis à l’organisation proprement dite du stage et à son déroulement.
Pour devenir maître de stage, la première étape consiste à faire une demande d’agrément(1). Prérequis : vous devez justifier de cinq années d’exercice officinal, dont deux au moins en tant que titulaire ou pharmacien gérant de pharmacie mutualiste ou société de secours minière.
La demande d’agrément se fait auprès du conseil régional de l’Ordre des pharmaciens, qui vous transmettra un dossier de demande d’agrément (sous forme de questionnaire de quatre pages). Celui-ci comprend des renseignements précis, tels que références et identification de la pharmacie, composition de l’équipe officinale, description des activités. D’autres informations vous sont demandées, sur la formation continue suivie au cours des cinq dernières années (par vous-même et par l’équipe), sur la mise en place d’une procédure qualité et du dossier patient à l’officine, non obligatoire mais hautement préconisée pour accueillir un stagiaire. Vous devez en outre fournir des précisions sur l’équipement de l’officine : documentation disponible, capacité de recours à l’informatique (par exemple accessibilité aux banques de données thérapeutiques), matériel et activité concernant le préparatoire, capacités matérielles d’accueil du stagiaire (l’espace officinal doit être suffisamment grand pour permettre à l’étudiant de travailler correctement et d’avoir un endroit pour écrire, lire)… « Le demandeur doit, de plus, motiver sa demande de vouloir recevoir un stagiaire », ajoute Jean-Marie Gazengel, doyen de la faculté de pharmacie de Caen et secrétaire général du Collège français des pharmaciens conseillers et maîtres de stage.
Contrat pédagogique et charte d’engagement
Lors de votre première demande d’agrément, vous recevez la visite (dans la mesure du possible) d’un conseiller de stage(2). Sa mission : vérifier, entre autres, la bonne tenue de l’officine, votre disponibilité, vos motivations. A l’issue de la visite, le conseiller émet un avis qui sera étudié lors d’une commission de stage, laquelle réunit les conseillers ordinaux du conseil régional et des membres de l’association régionale des pharmaciens conseillers et maîtres de stage.
L’agrément de maître de stage est accordé par décision du président d’université, sur proposition du directeur de l’UFR, après avis du conseil régional de l’Ordre. « L’agrément est renouvelé tous les cinq ans. Il permet de recevoir un étudiant pour les stages d’initiation, de pratique professionnelle de 6eannée, d’application au cours des 3e et 4e? années (un seul stagiaire à la fois est autorisé pour le même stage). Concernant le stage d’application, une formation d’une demi-journée à la faculté est recommandée », précise Jean-Marie Gazengel.
Dernière étape : vous devez signer un contrat pédagogique avec le directeur de l’UFR, et une charte d’engagement. En signant la charte, vous vous engagez notamment à être suffisamment disponible, inspirer au stagiaire le respect de la profession de pharmacien d’officine et lui donner l’exemple des qualités professionnelles requises, suivre l’évolution du métier et participer aux formations, faire participer votre équipe à la formation du stagiaire, communiquer au stagiaire votre expérience professionnelle. Vous devez en outre accepter l’évaluation du déroulement du stage et participer aux jurys de validation de stage. « Chacun doit respecter le barème d’indemnisation des étudiants en pharmacie : un stage n’est pas un emploi, le stagiaire n’est pas un salarié ! » insiste Jean-Marie Gazengel.
Sélection : une affaire de goût
Concernant le choix de l’étudiant, il n’y a pas de règle, et les procédures sont variables, selon les témoignages de pharmaciens devenus maîtres de stage. « Je prends le premier étudiant qui se présente à l’officine, je ne fais pas de sélection. Ma mission est de faire progresser un jeune, quel qu’il soit, dans son futur métier », indique Marie-Hélène Papon, présidente de l’Association des pharmaciens conseillers et maîtres de stage d’Auvergne et titulaire à Chamalières. A l’inverse, Marie-Christine Moreau Lejeune, présidente de l’Association des pharmaciens conseillers et maîtres de stage du Rhône, titulaire à Lyon, porte son choix sur l’étudiant qui a fait une véritable démarche avant de venir la solliciter. « Il sait pourquoi il souhaite faire son stage dans mon officine, il a réfléchi sur ses attentes. Parce qu’ils ont plus de connaissances et sont plus matures dans leur orientation future, je préfère accueillir des étudiants de 3e année, mais pas seulement ceux qui se destinent à l’officine. Il est important que les futurs industriels notamment sachent aussi ce qu’il se passe à l’officine. » Commentaire de Jean-Marie Gazengel : « Un stage est avant tout une rencontre entre un étudiant et un maître de stage, et cette rencontre se prépare, avec un entretien, afin de se mettre d’accord sur les objectifs du stage. Le stage ne s’improvise pas mais il exige de bien définir les buts à atteindre. »
« Savoir agrandir le cercle »
Une fois l’étudiant choisi, vous devez veiller à ce qu’il soit bien accepté par l’équipe et intégré à celle-ci. Car si la formation du stagiaire est sous votre responsabilité, elle implique également toute l’équipe, adjoint(s), préparateur(s), chacun dans son domaine de compétence. « Il y a tout un travail préalable à faire auprès de l’équipe pour qu’elle soit réceptive à l’accueil d’un stagiaire, rapporte Marie-Christine Moreau Lejeune. Il faut savoir agrandir le cercle, surtout lorsqu’on introduit pour six mois une personne supplémentaire. Inversement, il est important, dès l’accord passé, de présenter l’équipe au stagiaire pour qu’il puisse s’intégrer rapidement. » « L’échange entre le maître de stage et l’équipe est indispensable afin de bien informer sur le but du stage », ajoute Patrick Wierre, pharmacien maître de stage et titulaire à Jeumont (59).
Que devez-vous attendre de l’étudiant ? Que doit-il attendre de vous ? Des guides de stage – initiation et pratique professionnelle – existent, qui permettent un véritable encadrement du travail réalisé par les étudiants. Par ailleurs, des réunions de maîtres de stage sont organisées par la faculté et l’Association des pharmaciens conseillers et maîtres de stage. Elles ne sont pas obligatoires mais sont recommandées, leur fréquence restant à l’appréciation des organisateurs. « Les réunions de maîtres de stage permettent notamment de préparer l’accueil des stagiaires et le contenu des stages d’application. Ces stages demandent tout un travail préalable avec l’équipe, le recueil de données, la participation de malades, etc. », signale Marie-Hélène Papon. « Toute l’équipe doit être impliquée. Il faut savoir recevoir, intégrer, encadrer un stagiaire, en ayant bien à l’esprit que ce n’est pas une petite main », insiste-t-elle. « Un étudiant en stage de pratique professionnelle n’est pas là pour remplacer un préparateur », poursuit Patrick Wierre. Par ailleurs, pas de stage sans suivi ni évaluation du stagiaire ! « Faire le point avec le stagiaire de manière régulière, sous la forme d’entretiens, est indispensable. C’est un moment d’échange personnel au cours duquel nous pouvons déterminer, aidés du guide de stage, ce qui a été vu, ce qui est acquis, ou ce qui ne l’est pas encore », déclare Marie-Christine Moreau Lejeune.
De manière générale, être maître de stage demande du temps, de la disponibilité, de l’implication. « A l’officine, tous les jours sont différents, et c’est là toute la difficulté d’accompagner et suivre un stagiaire. Si l’on prend le stage de 6e année, il est celui qui demande le plus de travail et d’implication de chacun, car l’étudiant doit passer par tous les postes, en faisant un maximum de comptoir pour être opérationnel à la fin de son stage », constate Carole Escalon, pharmacien maître de stage, titulaire à Gières. Le secret d’un stage réussi ? « Arriver à faire se rejoindre l’envie de transmettre – le métier, la pratique, le terrain – du maître de stage, et l’envie d’apprendre de l’étudiant ! » résume Jean-Marie Gazengel.
(1) Demande d’agrément sur www.ordre.pharmacien.fr.
(2) Les conseillers de stage sont désignés par le président de l’université sur proposition du doyen, après avis du conseil de l’UFR. Un pharmacien maître de stage ayant formé des stagiaires pendant au moins trois années, consécutives ou non, peut demander à devenir conseiller. Le conseiller participe en outre au suivi des stagiaires et à l’examen de validation du stage.
Les stages en pharmacie
Trois types de stages jalonnent le parcours de l’étudiant. Les dates de stage sont fixées chaque année par le Conseil de la faculté de pharmacie, après avis de la commission des stages officinaux. L’emploi du temps du stagiaire compte 35 heures par semaine, réparties en fonction des jours ouvrables et des heures d’ouverture de l’officine. Une même officine ne peut accueillir qu’un seul stagiaire par nature de stage.
Stage officinal d’initiation
Quand ? Avant le début de la troisième année.
Durée : six semaines consécutives, à temps complet.
Objectif : formation aux différentes activités de l’officine, à la connaissance du médicament et à sa dispensation (lecture et vérification d’une ordonnance, inscription à l’ordonnancier, formalités administratives), à la législation pharmaceutique, à la gestion des médicaments (rangement et classification des spécialités et autres produits, participation au suivi du stock, connaissance des dispositifs médicaux) ainsi que formation pratique dans la reconnaissance des produits et des préparations.
Stages d’application
Quand ? Au cours de la 3e et de la 4e année, de préférence dans une même officine.
Durée : deux fois une semaine, non consécutives, chaque année.
Objectif : stage à thème déterminé par la faculté et application officinale de ce qui a été enseigné (enseignements coordonnés). Ces stages doivent permettre d’utiliser et d’approfondir les connaissances acquises, d’avoir une bonne approche du malade, de comprendre le rôle d’informateur et d’éducateur du patient dans le domaine de la prévention des risques médicamenteux, de l’observance, de l’optimisation et du suivi thérapeutique.
Encadrement : les stages doivent être considérés comme des travaux dirigés effectués dans le cadre de l’officine et dont l’enseignant est le maître de stage.
Stage de pratique professionnelle en officine
Quand ? Au cours de la 6e année, pour les étudiants ayant opté pour la filière officine.
Durée : six mois consécutifs, en général de janvier à juin, à temps plein. Il peut être accompli dans deux officines après avis des conseillers de stage.
Objectif : mise en pratique de l’acquis des cinq ans d’études, qui comprend la participation à l’ensemble des activités de l’officine (analyse pharmaceutique de la prescription, préparation et délivrance des médicaments, accessoires et matériel médical, conseils aux malades, formalités administratives), la formation aux relations humaines, à la communication dans l’entreprise, aux activités économiques et de gestion de l’officine, à l’utilisation de l’informatique.
Encadrement : effectué sous la direction du maître de stage, en collaboration avec l’équipe officinale.
Indemnité mensuelle* : correspond à 55 fois le taux horaire du smic, soit 55 × 8,86 € = 487,30 €.
* Concernant les charges sociales, le seuil de franchise correspond à 151,67 heures 12,50 % du taux horaire du plafond de la Sécurité sociale, soit 151,67 × 12,50 % × 22 = 417,09 €, d’où un différentiel soumis à charges sociales d’Urssaf de 70,21 €.
Ils sont devenus maîtres de stage« Du sang neuf à l’officine ! »
Carole Escalon, pharmacien maître de stage, titulaire à Gières (Isère).
C’est un véritable échange qui a lieu entre le maître de stage et l’étudiant. Nous lui transmettons nos années de pratique, et lui nous apporte la théorie. Pour nous, c’est une excellente remise à niveau. Avoir un stagiaire apporte d’autre part de la nouveauté, du « sang neuf », en termes d’enthousiasme, d’envie, et un regard plus objectif sur notre fonctionnement.
Un stagiaire a des missions différentes de celles d’un salarié, mais il fait quand même partie de l’équipe, avec un travail à temps plein, moyennant une indemnité et non un salaire : c’est toute la difficulté du stage, qui peut entraîner de la frustration chez l’étudiant ! Chacun doit y mettre du sien pour que ce stage suive son véritable objectif : six mois pour que l’étudiant devienne un bon pharmacien d’officine.
Ils sont devenus maîtres de stage« Le patient passe toujours en premier »
Marie-Christine Moreau Lejeune, présidente de l’Association des pharmaciens conseillers et maîtres de stage du Rhône, titulaire à Lyon (Rhône).
Thibaut est arrivé pour son stage de pratique professionnelle. Le premier jour, il m’a accompagnée pour assister à une journée de formation sur l’iatrogénie chez les personnes âgées. Le lendemain, je l’ai convié, avec l’équipe, à une réunion que j’organise sur la démarche qualité. Au cours de cette première semaine, il va faire connaissance avec les locaux, l’équipe, les produits, découvrir la documentation disponible, se familiariser avec le fonctionnement de l’officine au quotidien. En bref, s’immerger dans le milieu où il va travailler durant six mois. Aujourd’hui, il est venu me rejoindre au comptoir : nous avons été confrontés à un cas social, et il a vu l’aide que nous pouvons apporter. Nous verrons par ailleurs ensemble comment aborder une ordonnance, quelle approche avoir auprès du patient, en prenant pour exemples les ordonnances du comptoir. Avec les stagiaires, j’insiste beaucoup sur le fait que le patient passe toujours en premier, quelle que soit la tâche que l’on a entrepris en dehors du comptoir. Ensuite, une ordonnance est un patient, avant d’être un traitement. Enfin, la délivrance doit toujours être accompagnée de paroles, de conseils, mais aussi d’écoute.
Comment devenir maître de stage adjoint ?
Si le pharmacien adjoint participe naturellement à la formation du stagiaire, la fonction de maître de stage adjoint peut lui être spécifiquement ouverte. Conditions pour l’obtenir : « Pouvoir justifier de trois années de pratique officinale – avec une inscription à la section D de l’Ordre – et avoir reçu du titulaire la mission pour participer à la formation du stagiaire ? », détaille Michèle Tanné, pharmacien adjoint, membre du Collège français des pharmaciens conseillers et maîtres de stage. Une charte de mission est signée avec le titulaire ou le gérant, pour un stage donné.
Le titulaire ou le gérant, qui conserve la responsabilité du stage, doit avertir le doyen de la faculté et le conseil régional de l’Ordre concerné. Les formations spécifiques aux maîtres de stage sont obligatoires aussi bien pour les titulaires que pour les adjoints ayant été missionnés.
Ils sont devenus maîtres de stage
« L’adjoint délégué peut prendre le relais »
Michèle Tanné, pharmacien adjoint à Arromanches (calvados), membre du Collège français des pharmaciens conseillers et maîtres de stage.
Les pharmaciens titulaires ou gérants maîtres de stage ont la possibilité de déléguer cette fonction à leur adjoint. Malheureusement, cette démarche n’est pas assez développée : manque de motivation des deux parties ? Pourtant, l’intérêt est double pour chacun, avec un partage des tâches : par exemple, l’adjoint délégué forme l’étudiant sur l’aspect éthique du métier, le titulaire sur l’aspect gestion et commerce. De plus, l’adjoint peut prendre le relais dans le cas où le titulaire serait amené à s’absenter, ce qui est bénéfique pour l’étudiant, qui a toujours un pharmacien pour l’encadrer. Bien sûr, cette démarche de délégation impose une bonne organisation de l’officine, avec une définition des missions de chacun. Pour ma part, ma motivation à faire la demande pour devenir maître de stage adjoint est venue de l’envie de faire découvrir au jeune le milieu officinal, de transmettre ma passion pour ce métier.
« Un compagnonnage entre maître de stage et étudiant »
Patrick Wierre, pharmacien maître de stage, titulaire à Jeumont (Nord)
Lors du stage doit s’établir une sorte de compagnonnage entre maître de stage et étudiant. Notre mission est d’apprendre, de transmettre connaissances et expérience, mais aussi de donner le goût du métier. Le stage est aussi l’occasion d’un enrichissement, d’un échange permanent, pour l’un comme pour l’autre. Avoir un étudiant à l’officine est très formateur, cela équivaut à une véritable formation indirecte ! C’est le souci de transmission du métier qui doit guider et motiver le maître de stage : en montrant que le pharmacien joue un rôle important au niveau de la population, en inculquant le respect du patient, mais aussi en ouvrant vers les nouvelles missions inscrites dans la loi HPST.
Ils sont devenus maîtres de stage« Amener le jeune à devenir un confrère »
Marie-Hélène Papon, présidente de l’Association des pharmaciens conseillers et maîtres de stage d’Auvergne, titulaire à Chamalières (Puy-de-Dôme)
Au cours du stage, le pharmacien maître de stage et l’étudiant apportent chacun leur compétence. Pour l’étudiant, c’est transmettre toutes les nouveautés apprises à la faculté. Pour nous, c’est faire partager la richesse de notre passionnant métier, de transmettre l’amour du métier bien fait. Cela exige d’aimer communiquer, discuter, d’avoir envie de partager un moment avec l’autre. Nous sommes, pour le jeune, une sorte de guide : nous l’accompagnons jusqu’à la thèse et l’amenons à devenir un confrère. Dans cet objectif, nous travaillons main dans la main avec la faculté et le Conseil de l’Ordre. Plus globalement, mon souhait, en tant que maître de stage, est de préparer, pour demain, un monde officinal porteur d’espérance.
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