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L’instantané

Publié le 4 avril 2020
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Curieuse sensation que de traverser des rues sans âmes qui vivent ou presque. Même avec son laissez-passer en poche, on avance fissa, planqué dans sa veste, recourbé sous le poids de la menace de l’envahisseur ou craignant qu’une main policière vienne nous prendre par le col. Et tandis qu’un lourd silence piétine les pavés, au détour d’une ruelle, des panneaux en hommage à l’histoire de la ville ravivent le souvenir d’une époque où les restrictions et le rationnement étaient obligatoires, où la guerre avait changé les habitudes de la population.

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