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LES ZOONOSES

Publié le 23 mars 2002
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Les risques encourus à cause des maladies animales transmises par l’alimentation défraient la chronique. Ne négligeons pas pour autant les conséquences des zoonoses non alimentaires. De la maladie des griffes du chat à la toxoplasmose, nombre d’entre elles peuvent être évitées grâce à une prévention efficace. Une occasion de valoriser vos conseils auprès de vos clients propriétaires d’animaux.

Les zoonoses transmises par griffure ou morsure

Revue de détail des agents pathogènes dissimulés dans les griffes et dans la gueule de nos amis à quatre pattes.

La maladie des griffes du chat

La maladie des griffes du chat (MGC) ou lymphoréticulose bénigne d’inoculation touche principalement les enfants. Plus de huit personnes atteintes sur dix ont moins de 18 ans.

Transmission

La bactérie responsable est Bartonella henselæ, dont l’infection est asymptomatique chez l’animal. Elle se transmet à l’homme par griffure ou morsure.

Après leur repas, les puces infectées contaminent le pelage des chats par les bactéries contenues dans les déjections. En se grattant ou en faisant sa toilette, le chat peut contaminer ses griffes et sa gueule.

Manifestations cliniques chez l’homme

-> La forme classique

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Trois à dix jours après une effraction cutanée, une papule apparaît dans plus de 60 % des cas au point d’inoculation. Elle persiste plusieurs jours, se transforme en vésicule puis forme une croûte. Elle régresse spontanément, avec l’apparition de ganglions.

L’adénopathie régionale survenant 2 à 4 semaines après la griffure ou la morsure est le principal motif de consultation. Les ganglions sont mobiles et peu douloureux. Ils siègent le plus fréquemment au niveau axillaire, cervical, sous-maxillaire et auriculaire. Ils persistent environ 6 à 12 mois et disparaissent généralement de façon spontanée. Dans 10 à 20 % des cas, l’évolution se fait vers la suppuration et la formation d’une fistule.

-> Les formes atypiques

Elles surviennent dans 5 à 15 % des cas. Elles sont souvent associées à une atteinte de l’état général (fièvre, asthénie…). Le syndrome oculoganglionnaire de Parinaud (2 % des cas) se manifeste par une conjonctivite non purulente et non douloureuse suivie d’une adénopathie préauriculaire, d’évolution constamment favorable en 2 à 3 semaines. Des abcès du pharynx, des atteintes hépatospléniques (granulomes), des encéphalites ou méningites sont plus rarement observés.

-> Chez l’immunodéprimé

La MGC se traduit par des formes cliniques graves telles que l’angiomatose bacillaire, affection caractérisée par la prolifération de kystes cutanés remplis de sang.

Traitement

Les formes classiques sans fièvre ne nécessitent pas de traitement. Les formes systémiques et celles survenant chez les immunodéprimés impliquent une antibiothérapie (gentamicine IV, rifampicine, ciprofloxacine…).

Votre conseil

-> Lutter contre les puces : le traitement de l’animal et de l’habitat est primordial.

-> La prévention est importante, surtout pour les immunodéprimés.

-> Eduquer les enfants : leur apprendre à manipuler les chats avec douceur pour éviter les griffures.

-> Eviter le léchage des plaies par les chats.

-> Se laver les mains après contact avec un chat et bien désinfecter toute la plaie.

La pasteurellose

La pasteurellose est provoquée par des bactéries du genre Pasteurella.

Transmission

La contamination se fait lors des morsures d’animaux domestiques qui hébergent dans leur gueule une flore commensale au sein de laquelle prédominent les bactéries.

Manifestations cliniques chez l’homme

Dans les heures suivant la pénétration du germe, la plaie devient inflammatoire et très douloureuse. Elle peut suppurer, former un abcès ou un phlegmon. Elle s’accompagne d’un oedème parfois très important, d’une lymphangite et d’une adénopathie satellite. Au niveau de la main (localisation la plus fréquente), la réaction inflammatoire peut atteindre les articulations proches de la morsure.

Plus rarement, des formes subaiguës peuvent apparaître : ténosynovites douloureuses ou arthropathies métacarpophalangiennes.

Traitement

Précoce, il permet d’éviter l’extension de l’infection. Il repose sur l’antisepsie locale de la plaie et l’administration de cyclines ou d’amoxicilline-acide clavulanique sur 5 à 10 jours.

Votre conseil

– Désinfecter systématiquement toute morsure avec un antiseptique approprié (Bétadine, Dakin…) après lavage soigneux de la plaie.

– Si la morsure est profonde ou si la plaie enfle rapidement, imposer une consultation médicale (prescription d’antibiotiques).

La rage

La rage produite par le Lyssavirus est une maladie à déclaration obligatoire.

Epidémiologie

En France, le risque rabique a fortement chuté grâce à l’efficacité de la vaccination antirabique par voie orale des renards. Mais il faut rester vigilant en raison de la contamination toujours possible via les zones frontalières. C’est ainsi que réapparaissent des cas sporadiques dans le nord-est de la France.

De nouveaux variants émergent avec la transmission du virus par les chauve-souris et l’importation illicite d’espèces animales en cours d’incubation (chien viverrin d’Asie).

Transmission

Le virus de la rage se transmet par la salive des animaux enragés lors de morsure, plus rarement par contact direct avec la peau lésée ou par blessure avec un objet souillé. En France la rage vulpine concerne les renards, les blaireaux, les rongeurs, les chevreuils mais aussi les animaux domestiques comme le chien, le chat et les chevaux.

Manifestations cliniques chez l’homme

L’incubation dure 2 à 8 semaines (plus la morsure se situe près des centres nerveux, moins l’incubation est longue). Le virus atteint le système nerveux central où il détruit les cellules locales. Il se distribue ensuite dans tout l’organisme par les synapses nerveuses.

La maladie débute par des troubles anxieux, des maux de tête, de la fièvre et un malaise généralisé. Apparaît ensuite une phase d’excitation avec photophobie et hypersensibilité au bruit. La production de salive, importante, s’accompagne de spasmes laryngopharyngés.

Comme chez l’animal, la rage déclarée chez l’homme est toujours mortelle.

Traitement

Après morsure par un animal enragé ou suspect de rage, il faut :

– laver et désinfecter la plaie ;

– toujours consulter un médecin ;

– consulter un centre de traitement antirabique (70 en France) ;

– avoir recours à la sérothérapie si une incubation brève est redoutée ;

– vacciner (vaccin antirabique Pasteur) ;

– identifier le propriétaire ;

– faire conduire l’animal mordeur chez un vétérinaire (il doit subir trois visites à J0, J8, J15 afin de pouvoir mettre en évidence ou non le virus et pour obtenir un certificat réglementaire ;

– tout animal suspect doit être mis en quarantaine ;

– si le propriétaire refuse cette procédure, il est possible de déposer une plainte.

Votre conseil

-> Faire appel à un vétérinaire à la moindre suspicion de rage chez un animal, c’est-à-dire devant l’apparition de troubles nerveux ou de toute modification du comportement.

-> Recommander la vaccination systématique des personnes manipulant des animaux d’origine non contrôlée et non vaccinés : personnel des services vétérinaires, des fourrières, des abattoirs, équarrisseurs, laborantins, gardes-chasses… La vaccination préventive comporte 3 injections à J0, J7 et J21, un rappel un an après puis tous les 5 ans. Elle ne dispense pas d’une vaccination curative en cas d’exposition.

-> Apprendre aux enfants à ne pas caresser des chiens errants.

-> Vacciner les voyageurs se rendant dans des pays où l’enzootie canine est élevée (Inde, Océanie).

Les zoonoses transmises par les déjections

Ce sont les zoonoses les plus fréquemment rencontrées avec les animaux de compagnie (chats et chiens).

La toxoplasmose

Le chat est l’hôte définitif de Toxoplasma gondii.

Agent responsable

Toxoplasma gondii est un protozoaire qui se multiplie dans l’intestin des chats et forme des oocystes (kystes contenant des sporozoïtes). Ils sont éliminés dans les déjections. Pour devenir infectants, les oocystes doivent subir une sporulation. Cette étape dure deux à trois jours et n’est effective qu’en milieu aéré et humide.

Les hôtes intermédiaires – dont l’homme fait partie – se contaminent par ingestion de ces oocystes sporulés. Fruits de la multiplication, les tachyzoïtes libérés dans le sang vont coloniser les différents organes puis former des micrystes (bradyzoïtes). Ces micrystes présents dans les muscles des animaux sont également source d’infestation aussi bien chez le rat que chez l’homme.

Transmission

La toxoplasmose se transmet :

– par l’ingestion de légumes ou crudités souillés par les oocystes et mal lavés ;

– par contact direct avec la terre souillée ;

– par contact avec les chats infectés ;

– par ingestion de viande insuffisamment cuite et contenant des kystes ;

– au foetus à travers le placenta.

Manifestations cliniques chez l’homme

-> La toxoplasmose acquise

La toxoplasmose acquise est en général asymptomatique. Seule une sérologie permet d’affirmer que le sujet a été en contact avec le parasite. Dans de rares cas, elle se traduit par une adénopathie pouvant s’accompagner de fébricule et d’asthénie persistant plusieurs mois.

A long terme, des micrystes se forment au niveau du cerveau, des muscles (coeur) et des yeux. Ces kystes passent inaperçus mais, s’ils se rompent, ils libèrent les parasites infectieux, source d’une atteinte rétinienne.

Chez l’immunodéprimé, la primo-infection revêt diverses formes systémiques : pneumopathie, myocardite, insuffisance hépatique ou rénale…

Au cours du sida, la manifestation la plus fréquente est une encéphalite isolée avec abcès nécrotiques due à la réactivation des kystes.

Les greffés séronégatifs peuvent développer une toxoplasmose aiguë si le donneur d’organe se révèle séropositif. D’où l’obligation de pratiquer une sérologie avant tout prélèvement d’organe.

-> La toxoplasmose congénitale

Elle est la plus fréquente des foetopathies infectieuses. Le risque de transmission augmente avec le stade de grossesse (de 1 % durant les quatre premières semaines à 90 % en fin de gestation). L’atteinte foetale est cependant plus sévère si la contamination a lieu en début de grossesse.

Jusqu’à 4 mois de grossesse, des atteintes multiviscérales sévères apparaissent (hépatiques, neurologiques) et conduisent à un retard psychomoteur, une surdité, une atteinte visuelle… Ces formes ne représentent que un 1 % des toxoplasmoses congénitales.

Au-delà du quatrième mois, dans neuf cas sur dix, l’infection est asymptomatique à la naissance. Le risque de développement ultérieur de choriorétinite, évalué à 50 %, implique un traitement chez le nouveau-né.

Traitement

Chez la femme enceinte, un traitement par spiramycine est débuté dès l’annonce du diagnostic. Il peut être remplacé par une association pyriméthamine-sulfamide.

Chez le nouveau-né, la prise d’une association pyriméthamine-sulfadiazine doit durer un an, en l’absence de signes cliniques. Elle s’élève à deux ans en cas de choriorétinite. Un examen neurologique et ophtalmologique régulier est effectué jusqu’à l’adolescence car une choriorétinite peut survenir à long terme.

Votre conseil

Pas de panique, en dehors de la grossesse ou de l’immunodépression, le risque lié à la toxoplasmose est faible.

Cycle de Toxoplasma gondii

La toxocarose

La toxocarose est fréquente chez l’homme mais mal identifiée en raison de ses symptômes polymorphes. Les porteurs asymptomatiques sont nombreux (14,6 % des habitants du Gers par exemple). Toxocara canis et Toxocara cati sont des ascaris qui parasitent l’intestin grêle des jeunes animaux.

Transmission

Les oeufs du parasite sont éliminés dans les matières fécales du chat et du chien. La larve infestante se forme en 3 semaines dans le milieu extérieur. Elle peut persister 2 ans dans l’environnement. La contamination chez l’homme est essentiellement tellurique par ingestion de larves présentes dans la terre. Le phénomène de pica chez les enfants fréquentant les bacs à sable participe à leur infestation.

Transmission des ecchinococcoses

Manifestations cliniques chez l’homme

Les larves (Larva migrans) entraînent des manifestations diverses en fonction de leur localisation. Les signes vont d’un tableau asymptomatique avec hyperéosinophilie modérée à une atteinte létale.

-> Les formes systémiques

Chez l’enfant, une fièvre, une hépatomégalie, des troubles asthmatiformes, oculaires ou nerveux toujours accompagnés d’une hyperéosinophilie peuvent s’observer. Des infestations légères avec douleurs abdominales, céphalées et toux existent également.

Chez l’adulte, la toxocarose sévit en milieu rural et débute souvent brutalement par une asthénie, de violents maux de ventre, un urticaire généralisé avec la présence d’une hyperéosinophilie. La guérison est en général spontanée mais les symptômes peuvent persister longtemps.

-> La forme oculaire

Elle se retrouve plus particulièrement chez l’enfant. L’atteinte est unilatérale avec baisse brutale de l’acuité visuelle, déformation des images. A l’examen ophtalmologique, il existe un granulome rétinien ou une uvéite.

Traitement

Le traitement symptomatique associe des corticoïdes par voie orale et des antihistaminiques.

Le traitement étiologique est représenté par la diéthylcarbamazépine et le mébendazole, disponibles en milieu hospitalier. Il ne concerne pas les patients sans hyperéosinophilie ou sans manifestations cliniques et son efficacité n’a pas été évaluée en cas de toxocarose oculaire.

Votre conseil

La toxocarose est avant tout une maladie des mains sales. Il faut donc préconiser le lavage des mains :

– après avoir jardiné ;

– après avoir nettoyé la niche ou la litière ;

– après avoir épluché des légumes provenant d’un jardin potager ;

– après qu’un enfant a joué dans un bac à sable ;

Vermifuger régulièrement les animaux de compagnie.

Les échinococcoses

L’échinococcose kystique (hydatidose) et l’échinococcose alvéolaire font suite au développement de larves kystiques de cestodes du genre Echinococcus.

L’échinococcose kystique sévit en France, en particulier au Pays basque et en Provence.

L’échinococcose alvéolaire se rencontre dans les régions de moyenne altitude à hiver froid (Ardennes, Lorraine, Franche-Comté, Vosges, Jura).

Espèces animales touchées

Hôtes finaux pour lesquels l’infection est asymptomatique : E. granulosus : le chien ; E. multilocularis : le renard.

Hôtes intermédiaires : E. granulosus : mouton, boeuf, cheval, porc ; E. multilocularis : rongeurs, taupe grise, chien, porc, chat…

L’homme est un hôte accidentel.

Manifestations cliniques

-> L’échinococcose kystique ou hydatidose (Echinococcus granulosus)

Les symptômes découlent de la compression exercée par le kyste. La taille des kystes est variable : de quelques millimètres au volume de la tête d’un enfant !

L’atteinte hépatique est plus fréquente que celle des poumons, de la rate, du rein ou des os.

La rupture ou la fissuration d’un kyste libère massivement des protéines parasitaires et donne lieu à une réaction allergique allant de l’urticaire banal au choc anaphylactique grave.

-> L’échinococcose alvéolaire (Echinococcus multilocularis)

Les kystes se situent uniquement au niveau du foie et bourgeonnent. Leur prolifération est comparable à celle d’un cancer. On retrouve un ictère, une hépatomégalie et un amaigrissement. Sans traitement, la maladie aboutit au décès.

Dans les deux cas, les kystes peuvent apparaître plusieurs années après l’infestation.

Traitement

Il nécessite une intervention chirurgicale : ablation complète ou ponction du kyste.

La prise d’albendazole en cures prolongées est recommandée en complément de la chirurgie ou lorsque cette dernière n’est pas réalisable.

Votre conseil

-> Vermifuger les chiens tous les mois dans les régions d’enzootie.

-> Bien laver les fruits et légumes provenant des jardins.

-> Informer les bergers de ne jamais laisser les carcasses de moutons dans la nature.

-> Procéder à un lavage des mains après tout contact avec des aliments (production des potagers) ou objets susceptibles d’être souillés (gamelles, niches…), après avoir joué avec un chien.

Les zoonoses transmises par des vecteurs

Les tiques et les moustiques sont aux premières places des vecteurs incriminés.

Les zoonoses transmises par les tiques sévissent d’avril à septembre

La maladie de Lyme

La maladie de Lyme touche tout le pays, à l’exception de la zone côtière méditerranéenne. Les régions forestières sont les plus concernées. L’incidence en France correspond à 16,5 cas déclarés pour 100 000 habitants.

Transmission

-> La bactérie responsable : Borrelia

Plusieurs espèces de borrélies sont pathogènes pour l’homme : B. burgdorferi entraîne des arthrites, B. garinii est impliqué dans les troubles neurologiques et B. afzelii est associé aux manifestations cutanées.

-> Le vecteur : Ixodes ricinus ou ixode

La femelle pond ses oeufs dans le sol et les larves éclosent un mois plus tard. Elles prennent un unique repas sanguin de trois à cinq jours sur un animal vertébré ou occasionnellement sur l’homme. Les nymphes recherchent à leur tour leur unique hôte, trois semaines après éclosion. Les femelles adultes se nourrissent du sang d’un animal ou de l’homme.

-> Conditions de transmission

L’homme peut être infesté par la larve, la nymphe ou la femelle tique adulte à l’occasion de promenades en forêts ou même à la maison si les tiques sont ramenées par les chiens.

Entre 10 et 30 % des tiques sont infestées.

Manifestations cliniques

-> Phase primaire localisée

Après une période d’incubation pouvant aller jusqu’à 10 mois après la piqûre de tique, un érythème chronique migrant (erythema migrans) peut apparaître autour de la morsure. Il s’agrandit de jour en jour puis guérit spontanément en 3 semaines. Il peut s’accompagner de fièvre et d’asthénie.

-> Phase secondaire

Les troubles surviennent plusieurs semaines à plusieurs mois après la piqûre.

Des atteintes neurologiques révèlent souvent la maladie (polynévrites, méningites, paralysie faciale), des troubles rhumatologiques (arthrite des grosses articulations), des affections cutanées (érythème chronique migrant sur l’ensemble du corps), des troubles oculaires peu fréquents (uvéite, infiltrats cornéens) peuvent compléter le tableau.

-> Phase tertiaire

Cette phase correspond à la chronicité des lésions caractérisées au niveau cutané par une acrodermatite chronique ou un lymphocytome bénin.

Traitement

Toutes les manifestations de la maladie doivent faire l’objet d’un traitement antibiotique comprenant des bêtalactamines en phase primaire et des céphalosporines de troisième génération en phase secondaire et tertiaire.

Votre conseil

Consultation impérative devant l’apparition d’une auréole rouge autour de la piqûre de tique, de plaques rouges progressant de jour en jour même si la personne ne se souvient pas avoir été piquée. L’infestation par des nymphes ou des larves passe parfois inaperçue.

L’encéphalite à tiques

La maladie se rencontre en Alsace-Lorraine.

Transmission

Le réservoir animal de Flaviviridæ comprend de nombreuses espèces dont les rongeurs et les oiseaux. Le virus survit dans le lait (ovins et caprins) mais est inactivé par pasteurisation. Le virus se transmet à l’homme par piqûre de tiques le plus souvent, mais la contamination via le lait non pasteurisé n’est pas impossible.

Manifestations cliniques

Après une incubation de 2 à 3 semaines, un syndrome grippal avec fièvre et frissons survient brutalement. Une courte période de rémission et la fièvre réapparaît, accompagnée de signes méningés et neuropsychiques : obnubilation, délires, troubles du tonus… La létalité est élevée (25 à 30 %) et les séquelles paralytiques fréquentes.

Traitement

Il n’existe aucun traitement curatif. Le vaccin Ticovac peut être effectué dans les centres de vaccination antiamarile. La primovaccination comporte trois injections. La seconde injection est effectuée 21 jours à 3 mois après la première ; la troisième 9 à 12 mois après la seconde. Rappel tous les trois ans.

Votre conseil

L’utilisation du vaccin est justifiée chez les personnes travaillant ou vivant au contact des domaines forestiers (bûcherons, gardes-chasses, chasseurs, randonneurs).

La fièvre boutonneuse méditerranéenne

C’est une rickettsiose sévissant dans le sud de la France (littoral méditerranéen).

Transmission

La contamination à l’homme est due à la piqûre de la tique brune du chien. Les lapins constituent les hôtes de Rickettsia conorii.

Manifestations cliniques

L’infection à Rickettsia conorii débute par une ulcération au niveau de la piqûre. Surviennent ensuite un syndrome pseudo-grippal et une éruption papuleuse (membres, tronc) accompagnée de conjonctivite. L’évolution est en général bénigne avec une possibilité de complications (méningite, hépatite, myocardite).

Traitement

Il repose sur les antibiotiques (tétracyclines, rifampicine, macrolides…) durant 15 jours.

Votre conseil

Consultation impérative devant l’apparition d’une ulcération autour d’une piqûre d’origine inconnue.

La fièvre Q

Elle est due à une bactérie, Coxiella burnetii. Une seule bactérie suffit à infester l’homme.

Transmission

Les espèces animales infectées sont surtout les bovins, les ovins mais aussi les rongeurs (plus rarement le chien).

La tique représente à la fois un vecteur et un réservoir de la maladie.

La bactérie se transmet :

– par piqûre de tique ;

– au contact des produits animaux (laine, lait, cuir…) à l’occasion d’une brèche cutanée ;

– par inhalation de poussières virulentes ;

– par contact avec les animaux infestés (éleveurs lors des mises bas) ;

– par ingestion de lait ou de fromages non pasteurisés ;

– par contact sexuel ou par les crachats, la salive, les selles et les urines.

Manifestations cliniques

Très fréquente, la fièvre Q est asymptomatique dans un tiers des cas mais peut aussi requérir une hospitalisation. Elle se manifeste par un syndrome pseudo-grippal associant des troubles respiratoires et gastro-intestinaux. Les complications sont hépatiques et cardiaques.

Traitement

Il passe par une association de tétracyclines, de rifampicine et de fluoroquinolones. L’efficacité est inconstante.

Votre conseil

Outre l’éradication des tiques, la prophylaxie requiert l’éducation des éleveurs (port de masque et de gants).

La leishmaniose

La leishmaniose viscérale méditerranéenne (Leishmania infantum), transmise par les moustiques, se rencontre dans le sud de la France de manière endémique.

Transmission

-> L’agent responsable

Les leishmaniæ sont des protozoaires flagellés qui parasitent les macrophages. Ces derniers, en éclatant, libèrent les parasites qui pénètrent alors dans d’autres cellules (moelle, rate, foie, peau…).

-> Le vecteur, un phlébotome femelle, s’infeste en piquant un chien parasité. Il sévit de mai à octobre et son activité est maximale au crépuscule.

Manifestations cliniques

La leishmaniose viscérale est la plupart du temps asymptomatique. Elle ne se développe cliniquement que chez les personnes aux faibles défenses immunitaires. Elle touche classiquement les enfants (kala-azar méditerranéen) et se manifeste par une fièvre importante, une pâleur et une splénomégalie. Non traitée, son évolution est létale.

Chez l’adulte, la leishmaniose représente une coïnfection du virus HIV et les lésions sont disséminées : digestives, pulmonaires, oropharyngées et cutanées.

Traitement

Il fait appel à l’antimoniate de méglumine par voie intramusculaire (Glucantime).

Votre conseil

-> Se protéger des piqûres de phlébotomes en utilisant des repellents et des moustiquaires imprégnées de pyréthrinoïdes.

-> Protéger le chien avec des colliers imprégnés de deltaméthrine.

Questions à… Jean Chantal

Professeur de pathologie infectieuse à l’école nationale vétérinaire de Toulouse

La grippe est-elle une zoonose ?

La grippe est considérée comme une zoonose potentielle dans la mesure où des virus purement animaux à l’origine peuvent frapper l’homme, suite aux échanges de matériel génétique entre souches animales et humaines. Exemple probant : la grippe du poulet apparue à Hongkong en 1997 et transmise à l’homme par les volailles elles-mêmes.

Existe-t-il encore des foyers de brucellose en France ?

Si la brucellose bovine est en voie de disparition, il subsiste en revanche un foyer actif de brucellose frappant les ovins et les caprins dans le Sud-Est et en Corse. L’élevage extensif des petits ruminants et le mélange des troupeaux lors de la transhumance entretiennent la diffusion bactérienne. Par ailleurs, il ne faut pas négliger l’existence de la brucellose porcine dont le réservoir sauvage est représenté par les sangliers. La maladie chez les suidés doit sa recrudescence au développement de l’élevage porcin en plein air (agriculture bio oblige) et à la prolifération des sangliers (+ 350 % en 10 ans).

Quelles mesures préventives évitent la transmission humaine de la brucellose ?

Il faut mettre en garde les éleveurs particulièrement exposés au risque de contamination par voie cutanée, digestive (mains souillées) ou respiratoire au moment de l’accouchement ou d’un avortement brucellique des femelles gestantes. Le port de gants et de masque s’impose également aux chasseurs lors du dépouillement des sangliers. Enfin, la consommation de fromages artisanaux et de lait non pasteurisé, principale source de contamination non professionnelle, est à déconseiller.

Communiquez ! Donnez-vous un mal de chien

Avec neuf millions de chats et plus de huit millions de chiens, la France est le pays d’Europe comptant le plus d’animaux domestiques. 45 % des foyers en hébergent au moins un. Une bonne raison de sensibiliser tous les propriétaires aux risques encourus au contact de leur animal favori.

Côté vitrine

L’enjeu d’une vitrine sur les zoonoses est de faire prendre conscience aux propriétaires d’animaux qu’ils s’exposent à certaines maladies. Le but ne consiste pas à alarmer mais à donner les moyens de gérer les risques.

La communication vitrine se construit autour de deux messages : soigner régulièrement son animal favori et respecter de strictes mesures d’hygiène.

Placez en fond de vitrine un panneau central ou des peluches représentant un chat et un chien. De chaque côté, mettez une affiche avec des enfants, une femme enceinte, une personne plus âgée… pour recréer l’univers familial.

Le slogan : « Cohabitez sans risque avec vos animaux domestiques ».

Les citations sont mises en scène sous forme de bulles.

– Pour les enfants : « C’est vrai que je peux attraper la maladie des griffes du chat ? ».

– Pour les adultes : « Moi, je me protège contre les piqûres de tiques ».

– Pour les femmes enceintes : « La toxoplasmose, non merci ! ».

Disposez une affichette intitulée « Soignez votre animal pour vous protéger » sur laquelle vous rappelez la nécessité de vermifugations régulières et l’utilité d’une prévention antitiques et puces. Ainsi, vous pouvez en profiter pour présenter des produits antiacariens.

Prévoyez enfin un autre panneau titré « Les bonnes mesures d’hygiène ».

Listez alors les principales règles : « Je me lave les mains après avoir caressé mon animal », « Je ne dors pas avec mon chat », « Je nettoie bien les fruits et légumes de mon potager », « Je désinfecte la moindre griffure »… Placez des gants, des gels nettoyants sans rinçage, des compresses et des solutions antiseptiques…

Côté rayon

Pensez à rappeler votre message vitrine « zoonose » (vermifugation, lutte contre les puces et les tiques) dans le rayon vétérinaire.

Accompagnez également ce message vitrine de présentoirs de comptoirs (produits antipuces, antitiques), l’été étant une bonne période pour la vente de ce type de produits.

N’hésitez pas à rajouter une affichette « Prendre soin de son animal, c’est protéger sa famille » afin d’attiser la curiosité de vos clients. Un excellent moyen d’introduire une conversation au sujet des zoonoses…

Côté argumentaire

– Rappelez le calendrier des vermifugations pour les personnes venant d’acquérir un chiot ou un chaton.

– Insistez sur la prévention antipuces et l’importance du traitement de l’environnement en cas d’infestation.

– N’oubliez pas de donner des explications claires quant au mode d’utilisation des antiacariens.

– Il ne s’agit pas de parler de zoonose à chaque propriétaire d’animal mais d’amorcer le dialogue à l’occasion d’une infestation de puces, de découverte de tiques, d’un problème de mycose ou d’un début de grossesse.

Il faut faire preuve de diplomatie pour faire comprendre que trop de promiscuité avec l’animal peut nuire…

– Remettez des informations personnalisées sur la toxoplasmose, le risque pour le foetus et la conduite à tenir chez une femme enceinte non immunisée en rappelant les mesures d’hygiène à respecter.

Myriam Loriol

Pour en savoir plus

ORGANISME

Office international des épizooties (OIE)

12, rue de Prony, 75017 Paris. Tél. : 01 44 15 18 88

Internet : http://www.oie.int

Organisation intergouvernementale comprenant 158 pays membres, l’OIE répertorie les cas de maladies animales et les cas de zoonoses survenus dans chaque Etat membre. Sa mission d’information est complétée par le contrôle et l’éradication des maladies, en particulier celles transmissibles à l’homme.

L’OIE publie des informations sanitaires hebdomadaires, un bulletin tous les deux mois et un recueil annuel Santé animale mondiale. Tous ces ouvrages et bien d’autres encore traitant des zoonoses peuvent être consultés au sein de la bibliothèque de l’OIE. Enfin, le site Internet permet d’accéder à une base de données affichant en ligne le nombre de zoonoses déclarées chez l’homme, en fonction du pays et de la maladie.

INTERNET

Site de la faculté de pharmacie de Lille

http :// arachosia.univ-lille2.fr/labos/parasito/intro.html

Un cours complet de parasitologie en ligne. Pour tous ceux qui veulent se rafraîchir la mémoire, il suffit de cliquer sur « Enseignement » puis sur « Parasitologie générale ». Parmi les parasitoses étudiées figurent nombre de zoonoses telles l’hydatidose, les échinococcoses, la toxocarose, les leishmanioses, la toxoplasmose… Les informations sont diffusées à la manière d’un cours magistral.

Site du CNRS : département des sciences de la vie

http://www.cnrs.fr/SDV/present.html

Le dossier de la rubrique « Sciences » consacré aux zoonoses virales et bactériennes vaut le détour. Les informations, destinées en premier lieu au personnel des laboratoires du CNRS, expliquent le choix « exotique » des zoonoses abordées. L’occasion de connaître la dengue, la fièvre jaune, la peste ou la fièvre hémorragique Crimée-Congo. Mais aussi l’opportunité d’approfondir ses connaissances sur la leptospirose ou la listériose.

LIVRES

Histoire de la surveillance et du contrôle des maladies animales transmissibles

J. Blancou, 2000, Editions OIE, 366 pages

Outre l’historique de la prophylaxie des zoonoses, cet ouvrage très illustré aborde la symptomatologie, l’étiologie, le mode de transmission, le traitement et les mesures de prévention des principales zoonoses à travers le monde (fièvre aphteuse, charbon, peste bovine, rage, tuberculose, endoparasitoses…). Le livre traite également de l’évolution des connaissances sur ces maladies depuis l’Antiquité.

Les dermatozoonoses

Un traitement antifongique et antiacarien doit être dispensé à tout animal retrouvé abandonné, sans oublier la prévention contre les puces dont les piqûres induisent chez l’homme des lésions papuleuses et fortement prurigineuses.

Les teignes

Banales chez le chien et chez le chat, elles se montrent contagieuses par simple contact chez l’homme. La survie des spores (Microsporum canis, M. gypseum, Trichophyton mentagrophytes) dans le milieu extérieur explique la rémanence de l’infestation. La teigne n’est pas forcément dépilante chez l’animal. Les teignes microsporiques chez l’homme se manifestent par un herpès circiné (plaques érythémato-squameuses arrondies) avec poils ou cheveux cassés.

Les teignes inflammatoires et suppurées au niveau des follicules pileux forment des kérions (placards arrondis et saillants).

Les teignes animales ne sont pas contagieuses d’homme à homme, le champignon ne pouvant se reproduire.

La gale

Sarcoptes scabiei variété canis peut parasiter l’homme à la suite de contacts durables, tels le clochard « collé » à son chien ou les maîtres partageant leur lit avec leurs animaux. Les sarcoptes animaux ne survivent pas sur l’homme mais ils provoquent un prurit accompagné de lésions de grattage.

Morsure : Les cinq points incontournables

1. Laver abondement la plaie à l’eau et au savon de Marseille.

2. Appliquer un antiseptique (dérivé iodé ou Dakin).

Toute plaie profonde doit être prise en charge par un médecin.

3. Prévenir le risque de tétanos : les morsures sont des plaies souvent souillées de terre. Le statut vaccinal doit être correct.

4. Prévenir le risque de rage

5. Initier une antibiothérapie (impliquant une consultation) si la plaie se met à gonfler ou à s’infecter.

Cas de comptoir

Mme L., enceinte d’un mois, est affolée. Elle n’est pas immunisée contre la toxoplasmose et possède un chat. Comment la rassurer ?

Le respect de règles d’hygiène ( nettoyage quotidien du bac à déjection du chat…) suffit à éviter la contamination. Le port de gants est conseillé. Mettre en garde contre la contamination d’origine alimentaire, conseiller de bien cuire la viande, de laver les fruits et crudités. Une sérologie mensuelle permet de détecter toute infection et de débuter précocement un traitement.

Toxoplasmose : Comment protéger les femmes enceintes non immunisées ?

Pratiquer une sérologie tous les mois.

Attention à l’alimentation ! :

– Consommer de la viande suffisamment cuite (la cuisson au micro-ondes ne détruit pas totalement le parasite) ;

– éviter les charcuteries artisanales ;

– refuser les crudités (et les fraises en été), hors de son propre domicile.

Lors de la préparation des repas :

– laver soigneusement les légumes, crudités et plantes aromatiques ;

– bien nettoyer les ustensiles de cuisine, le plan de travail, les planches à découper (éviter celles en bois).

Bien se laver les mains (ou porter des gants) :

– après la manipulation de viande crue ou de crudités ;

– après avoir jardiné ;

– après tout contact avec un chat.

Si la personne héberge un chat :

– éliminer les excréments et changer la litière tous les jours en se protégeant avec des gants (l’élimination journalière des excréments ne permet pas la sporulation des oocystes). L’entretien régulier de la litière n’est pas source de contamination ;

– désinfecter régulièrement à l’eau de Javel les objets susceptibles d’être souillés (outils de jardinage) ;

– limiter les caresses ;

– bannir l’intrusion du chat dans le lit.

La leptospirose : Pas seulement une maladie professionnelle

Maladie à déclaration obligatoire, et probablement la zoonose la plus répandue dans le monde, la leptospirose n’épargne pas la France, pays le plus touché de l’Europe de l’Ouest.

Leptospira interrogans est transmise à l’homme par contact cutané ou muqueux avec des animaux porteurs (rat), ainsi que par les eaux souillées par des urines infectées. Après une incubation de 15 jours, un état pseudo-grippal survient brutalement. Il précède l’insuffisance rénale et une méningite hémorragique. Sans traitement antibiotique, la maladie peut conduire à la mort.

La leptospirose concerne certaines professions à risque (égoutiers, employés de voirie, gardes-pêche, personnel des abattoirs…), mais de nouveaux cas en France touchent des personnes ayant contracté la maladie lors de baignades en eau douce, en pêchant ou par contact avec les animaux domestiques. La vaccination est recommandée pour toutes les professions à risque.

Elle peut également être proposée pour certains types de voyages ou d’activités : randonneurs en zone de rizière, spéléologues, plongeurs en eau douce… Le vaccin (Leptospires) comporte 2 injections à 15 jours d’intervalle, un rappel 4 à 6 mois plus tard et tous les 2 ans.

Transmission par les tiques : Conseils de prévention

– Vigilance lors des balades dans les bois, forêts, hautes herbes…

– Porter des vêtements bien couvrants.

– Utiliser des répulsifs et renouveler leur application.

– S’inspecter minutieusement au retour d’une zone à tiques, sans oublier les plis et le cuir chevelu.

– Enlever rapidement les tiques fixées sur la peau de l’homme ou de l’animal en utilisant une pince à épiler, après les avoir anesthésiées (éther) ou privées d’oxygène (huile d’amande douce ou vaseline). La retirer au plus près de la peau. Bien désinfecter le point de piqûre après arrachage.

– Pour les animaux de compagnie : appliquer une poudre avant chaque sortie en forêt, renouveler régulièrement les colliers antitiques et traiter l’environnement en cas d’infestation.

Cas de comptoir

Le chat de madame Félini développe une teigne. Elle s’inquiète pour le lapin et la douzaine de hamsters qu’elle héberge également. Peuvent-ils contracter la mycose ?

Trichophyton mentagrophytes peut tout à fait se transmettre aux autres animaux de compagnie. Le risque paraît faible pour les hamsters, à condition qu’ils ne sortent pas de leur cage.

Madame Félini doit traiter au plus vite son chat et surveiller son lapin. Il faut lui rappeler que la teigne peut se transmettre à l’homme.

Gare aux NAC !

Rongeurs, batraciens, reptiles, orangs-outans… Qui dit nouveaux animaux de compagnie (NAC pour les intimes) dit aussi nouvelles zoonoses. Le nombre de maladies transmises à l’homme est passé de 150 à près de 180 en cinquante ans.

Derrière l’engouement en faveur des NAC se cache un risque de transmission d’endoparasites (amibes, ankylostomes) et de viroses, sans négliger le portage fréquent de Chlamydia par les oiseaux exotiques et la présence de salmonelles chez de nombreux reptiles dont les iguanes.

Un risque d’autant plus important qu’il existe des filières illicites d’importation. A commencer par l’introduction en France de nouveaux variants de la rage par la roussette d’Egypte (chauve-souris d’importation). D’autres espèces introduites en France constituent des réservoirs de zoonoses dans leur pays d’origine, tels le phalanger renard (marsupial) pour la tuberculose bovine en Nouvelle-Zélande et les chiens de prairie (écureuils) pour la peste bubonique aux Etats-Unis.