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Les médecins durcissent le ton

Publié le 9 février 2002
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– Quand l’accord sème le désaccord. Alors que MG-France a signé un texte revalorisant un certain nombre de tarifs médicaux (voir Le Moniteur 2430), la grogne des généralistes ne semble pas se calmer. Si Pierre Costes, président de ce syndicat, demande au gouvernement « de mettre les bouchées doubles » pour que l’accord, publié au Journal officiel du 1er février, trouve une traduction rapide dans les faits, les autres organisations marquent leur opposition, traduisant ainsi l’opinion de 66 % de la profession (sondage Taylor Nelson/Sofres).

Une opposition qui ne cesse de se développer puisqu’au rang des contestataires, il faut désormais compter avec « une coordination Ile-de-France », créée dimanche dernier. Ne se reconnaissant pas dans les syndicats en présence, et décidée « à faire parler la majorité silencieuse », la coordination, outre son appel à la manifestation pour le 10 mars, à des journées sans toubibs pour les 14, 15 et 16 février et au reversement de la différence de 1,5 euro au profit des Restos du coeur pour ceux qui pratiquent la revalorisation sauvage des actes, a également voté une plate-forme de revendications.

L’épreuve de force continue donc. En plus des mots d’ordre de la coordination, La CSMF (UNOF) et le SML appellent à une nouvelle journée sans médecins pour le 15 février prochain tout en maintenant l’appel à la grève des gardes de nuit et du week-end, avec comme slogan : « Le 15, appelez le 15 ». Les patients devront par conséquent endurer trois jours sans médecins. –

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