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Les candidats, la pharmacie et la santé
Le 6 mai, voterez-vous avec vos tripes ou selon les programmes des deux candidats ? Voici, en piqûre de rappel, leurs principales propositions en matière de pharmacie et de santé.
Pour la défense de la pharmacie face à Bruxelles (monopole, capital, quorum), ne cherchez pas les différences, ils vous défendront tous les deux corps et âme, promis ! Même si les professionnels libéraux ont il y a quinze jours appelé le gouvernement à un peu plus de pugnacité, tant sa réponse à la Commission concernant l’ouverture du capital des SEL de LABM leur est apparue timorée. Quant aux chaînes ou aux franchises « à la Doc Morris », aussi bien Royal que Sarkozy se disent contre, ce dernier voulant en sus « mettre fin aux risques de dérive des SEL en cascade, qui pourraient conduire à une déresponsabilisation des acteurs ».
Nouvelles rémunérations
Côté rémunération, Nicolas Sarkozy reste persuadé que l’essentiel en restera la marge commerciale, mais que « la reconnaissance du rôle du pharmacien passe par une diversification de ses modes de rémunération » (pour la « médication assistée », son intervention dans le parcours de soins, le suivi de chroniques, la prise en charge de la perte d’autonomie). Et pourquoi pas une rémunération au forfait en ce qui concerne ses missions de santé publique, de prévention, d’éducation pour la santé, avait lancé Claude Pigement à Pharmagora au nom de Ségolène Royal.
Le forfait est au programme de Ségolène Royal pour les médecins. Nicolas Sarkozy, lui, leur a déjà promis un alignement des tarifs des généralistes sur ceux des spécialistes ainsi qu’un espace de liberté tarifaire.
Le futur gouvernement vendra-t-il aux médecins l’idée d’une prescription pharmaceutique ? « C’est une question sensible mais il n’y a pas de tabou » pour le PS. L’UMP s’y dit opposée. De même qu’il est opposé à toute possibilité de commande en ligne aux officines, tandis que le sujet mérite débat pour Ségolène Royal, au nom de la modernité. La même propose, en matière de santé, une « carte santé jeunes » (avec accès à des actes de prévention, gratuité de la contraception…) et évoque la gratuité pour les moins de 16 ans.
Hypothétiques recettes
Et le financement alors ? Les deux candidats prient la divinité Croissance… Ils comptent aussi sur le contrôle des fraudes et abus, censé faire économiser 7 à 15 MdEuro(s) par an pour Nicolas Sarkozy. Illusoire selon les techniciens… sauf à avoir une définition très extensible du mot abus. Mais il compte surtout sur sa franchise (variable annuellement) non remboursable, y compris par la complémentaire. Et elle s’appliquera au médicament.
Ségolène Royal affirme qu’une politique de prévention à tout crin sera une grosse source d’économies, avec la qualité. Ce que les économistes de la santé réfutent… si l’on tient compte de tous les paramètres. Par ailleurs, le PS prévoit une éventuelle augmentation de la CSG tandis que l’UMP penche pour une TVA sociale. Mais aucun des deux candidats n’a osé commenter la répartition de l’ONDAM (- 2,6 % pour les produits de santé en 2006 !), comme nous le leur demandions dans notre dossier consacré à la présidentielle (voir Le Moniteur n° 2670). Pascal Terrasse (secrétaire national du PS) estime que + 3,5 % est un minimum.
Reste la problématique de l’hôpital. Une priorité de financement pour la candidate socialiste. Cela pénaliserait-il les soins de ville ? Pas si on injecte de l’argent dans le système, ce que le PS a toujours fait sans trop se poser de questions. Nicolas Sarkozy, lui, veut y remédier en mettant fin au « désordre » des 35 heures.
Quant aux mesures pour les TPE, on peut relever les exonérations de charges sur les heures sup’ côté Sarkozy ainsi que le contrat de travail unique. La simplification du droit du travail a aussi été évoquée par sa rivale qui ne semble pas contre un assouplissement des 35 heures. Les économistes estiment néanmoins qu’il sera impossible au candidat UMP de tenir toutes ses promesses en matière de baisses de charges. Mais cela reste il est vrai toujours plus alléchant pour un employeur que le SMIC à 1 500 Euro(s).
Du reste, les sondages ont montré un soutien très majoritaire de la profession au candidat UMP. « Un peu injuste quand on voit le bilan de la gauche vis-à-vis de l’officine, a commenté Claude Pigement : suppression des dérogations, droit de substitution sous Bernard Kouchner… »
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